Ceci n'est pas un biopic.
Attention, le titre est presque mensonger.
Oui oui, on voit bien Lincoln là dedans, mais ce n'est pas l'important. Spielberg n'avait apparemment pas envie de faire un biopic de plus, donc ne vous attendez pas (comme moi) à recevoir un cours sur la jeunesse, l'ascension ou les coups d'éclat oratoires du bonhomme : vous ne verrez rien de tout cela.
Non ici, il est plus question de manoeuvres politiques, en réalité. Le scénario se concentre sur le vote du 13e amendement, concernant l'abolition de l'esclavage et la fin (seulement la fin) de la Civil War. De cette guerre, on n'en apprend pas beaucoup non plus dans ce film-chorale, où les acteurs s'enchainent - coucou, Gordon-Levitt-Choupi ! je savais pas que t'allais être dans l'coin ! :-) - et où l'on finit par trouver le temps un peu long...
Déçue par le rythme donc, mais surement pas par la prestation d'acteur : Daniel Day-Lewis est éblouissant. Grâce à lui on entrevoit un homme usé, en fin de carrière, qui trouve la force de se battre pour une idée. Franchement, c'est beau. La mise en scène est, elle aussi, irréprochable : sobre, intimiste, et du clair-obscur comme on en voudrait plus souvent. Et côté musique... Bah c'est du John Williams tout craché, ça se passe de commentaires tellement c'est chouette. J'avais la larme à l'oeil lors de l'adoption de l'amendement.
Malgré ses qualités indéniables, la règle du "plus c'est long, plus c'est bon" ne fonctionnera pas pour ce film. Tant pis.