indéniablement une sublime interprétation de Daniel. Un rôle à Oscar. Indéniablement aussi une réelle volonté de Steven de traiter encore une fois le sujet de l'esclavage avec force. Mais aussi et surtout une réalisation toute hollywoodienne du biopic avec ces scènes convenues et ces forces violons et plans non-non-j-inste-pas-à-mort-pour-faire-comprendre-au-spectateur-un-peu-gras-plongé-dans-ses-pop-corn-que-la-attention-c-'est-un-moment-fort-en-chocolat-qui-arrive. Le point d'orgue étant la scène finale (tiens donc) du dernier départ de Lincoln qui se rend vers son funeste destin (feux d'artifice de push line, silence, regards, gros plans, brume, manquait juste un ralenti sur les yeux humides d'un enfant noir handicapé qui aurait été sauvé de sa vie d'esclave par le grand homme).
Bref, c'est dommage car cela alourdi fortement le propos, tue le rythme et au final ennui. D'autant plus dommage que pour qui la construction des identités politiques d'une nation interesse le flim est source de curiosité comme par exemple qu'il s'agisse du bon parti républicain bien réac à l'heure actuelle qui était le porteur de cet amendement à la constitution pour le moins humaniste. Bon, cela m'aura tout de même fait passer la nuit sur wikipedia entre guerre du Mexique, indépendance, guerre civile et évolution d'un paysage politique qui m'était pour le moins un peu obscur :)