Une étudiante américaine officiant sur Londres est hébergée par son professeur, où résident trois singes, dont l'un d'entre eux, le fameux Link, agit comme un majordome. Elle va découvrir chez ces animaux des comportements de plus en plus étranges, voire dangereux.
Le film se veut être un thriller très efficace, porté non seulement par Elisabeth Shue et Terence Stamp, mais également par ces singes impressionnants, qui agissent comme des humains. Il y a Imp, le plus jeune et le plus gentil, Vaudou une femme non dressée et Link, qui a vécu dans des cirques en compagnie d'humains, mais qui se révèle le plus proche d'eux dans le comportement. D'ailleurs, sa scène d'introduction où il accueille la jeune femme en tenue de majordome a quelque d'impressionnant et de flippant à la fois. Le réalisateur a beau parfois user de subterfuges, comme des acteurs de petite taille dans des costumes ou des maquillages pour les gros plans sur les mains, le suspense marche encore très bien, De plus, c'est très bien filmé, et il y a une scène de nu parmi les plus intéressantes que j'ai pu voir, car elle apporte pour une fois un vrai plus à l'intrigue, et notamment la découverte d'un corps humain pour un singe.
Du fait l'admiration que portait Richard Franklin à Alfred Hitchcock, au point d'avoir réalisé un suite à Psychose, on peut voir dans Link une parenté avec Les oiseaux, sauf que là, ils ne sont que trois animaux, mais il représentent aussi une menace invisible, qui s'en prennent (parfois mortellement) aux humains, et les deux films ont en commun une très bonne musique, dans le cas présent Jerry Goldsmith s'il vous plait.
Link est assez étonnant en fin de compte, car il s'approche de plus en plus de l'horreur, mais garde tout de même une étrangeté grâce à ces animaux, et c'est pas mal du tout.