La voie du destin
1987, Inde: Saroo, 5 ans (merci MD de la correction), joue avec son frère le long d'un rail. Lorsqu'il monte dans un train, il perd trace de son aîné et se retrouve à Calcutta où, après avoir erre à-travers les rues de la mégapole, il est emmené dans un orphelinat où une famille australienne l'adopte. 20 ans plus tard, le jeune homme ressent un vide: qu'est devenu sa mère biologique et où est son frère? Unique façon de le savoir: retrouver sa véritable origine.
Les orphelins et l'Inde: une relation de cause à effets plutôt récurrente et l'adaptation de ce récit autobiographique a le mérite, sur sa première partie indienne, de placer le spectateur à la place du jeune garçon: par un remarquable descriptif de certains comportements indiens envers les orphelins d'une part, de la toujours délicate mission d'adopter un enfant d'autre part et finalement de pouvoir connaître et accepter son histoire et la relation pouvant en être affecté.
La seconde partie du film est plus classique et la mise en avant d'une application de géo localisation est un peu trop grosse et, je pense, hors sujet du livre, l'apparition de la firme dans les remerciements oblige.
Reste néanmoins une très propre illustration servie par des prises de vues magnifiques, particulièrement les séquences indiennes, une très belle musique rappelant Einaudi et un très bon casting, mentions spéciales au jeune Sunny Pawar et à Nicole Kidman, sans oublier Dev Patel (une scène très forte entre les deux derniers cités). Tout cela nous fait rugir de plaisir d'avoir partagé cette odyssée et l'explication du titre tout à la fin prouve que l'humain même seul, peut toujours s'en sortir. A recommander...