Voilà le type de western qui a bercé une génération émerveillée devant ces braves Américains accomplissant leur destinée manifeste au devant de sauvages chevauchant à moitié nus pour les en empêcher. Pour toute humanité dans ce film, le Sioux hurle de douleur quand on lui colle le visage dans le feu, sinon il se contente de glapir lorsqu'il attaque l'Homme blanc.
Le film démarre sur une séquence vaudevillesque, mais les deux hommes -- dont l'un est le subordonné du cocu -- passent outre l'affront pour voler au secours du général fou, Cluster. Le reste est assez bavard et du même acabit, à savoir pas très réaliste. Les acteurs sont en tout cas très mal dirigés comme dans cette scène où l'un des cavaliers reçoit simultanément (!) trois flèches dans le corps et que le reste de la troupe reste planté là à attendre qu'il se passe quelque chose...
Les scènes sont très inégales avec des séquences sombres et étriquées tournées en studio et d'autres dans les grands espaces. C'est d'ailleurs la dernière scène avec cette charge héroïque à cheval, la seule correcte du film, qui me fait remonter la note globale à 4.
Par cette propagande Hollywood s'achetait pendant plus de deux décennies une histoire et un idéal chevaleresque et soudain, par la magie du cinéma Little Big Horn devenait Azincourt.