The Big Ben

Plus qu’un simple acteur, Ben Affleck est un cyborg, une machine capable de traverser toutes les situations sans laisser transparaitre la moindre émotion. Commettre un meurtre, se faire tirer dessus, faire l’amour, perdre un proche, des événements très banales pour Ben qui répond toujours par son unique expression, celle de la neutralité. Un profil idéal pour incarner Terminator, beaucoup moins pour revêtir le premier rôle d’un film fresque des années prohibition.

Un choix de casting qui peut donc être étonnant si on oublie que le grand Ben est aussi réalisateur ce qui lui permet de faire plus ou moins ce qu’il veut dans son film. Mafia italienne, police, pègre locale et même Klux Klux Klan, rien ne résiste à Ben pour le plus grand malheur du récit, mais qu’importe Ben est aussi scénariste.

Sa copine sexy se fait buter ? Pas de souci, une nouvelle donzelle lui tombe dans les bras 10min plus tard. D’ailleurs elle n’est pas vraiment morte, twist choc ? Pas du tout, Ben s’en moque royalement et pour le coup le spectateur aussi. Car si, Ben règne dans le milieu de l’alcool, il en oublie vite qu’à trop mélanger on obtient l’imbuvable.

Ben refuse d’être un ganster et pour cause il n‘en est pas un, seulement un imposteur dans un genre de film qu’il semble apprécier mais qu’il n’arrive à aucun moment à transcender. Saluons tout de même la reconstitution d’époque, crédible et agréable à la vision mais qui n’est qu’une façade pas suffisamment épaisse pour ne pas voir le vide à l’intérieur. Notons aussi la prestation d’Elle Fanning, qui viendra pour un court moment perturber notre héros laissant même entrevoir une sous intrigue capable de réveiller le spectateur. Mais Ben est roi et il avait d’autres choses moins intéressantes à nous montrer.