Liz Taylor et Richard Burton : Les Amants terribles par Caine78

Moi qui craignais de regarder un portrait racoleur et au vitriol des deux immenses stars, j'ai rapidement été rassuré sur les intentions de Richard Laxton. D'abord, prendre comme cadre uniquement la période où ceux-ci se retrouvaient au théâtre après leurs deux divorces s'avère une bonne idée, évitant de s'éparpiller inutilement ou lourdement. Ensuite, si le réalisateur n'épargne pas spécialement le duo vedette de « Cléôpatre », notamment dans leurs ego démesurés et leur comportement parfois très « borderline », le regard reste toujours respectueux, distancé voire souvent assez affectueux.

C'est que, malgré tous leurs défauts, Liz Taylor restait Liz Taylor et Richard Burton Richard Burton, ce que démontre assez habilement le téléfilm pendant 80 minutes. Au final on y croit, justement parce que Laxton a su trouver l'équilibre délicat entre excès et humanité de ce couple mythique, encore aujourd'hui l'un des plus célèbres de l'Histoire du cinéma. Et Si Helena Bonham Carter pouvait apparaître comme un choix curieux au départ, elle s'avère finalement à la hauteur, même si on lui préférera légèrement Dominic West, décision pour le coup très judicieuse. Pas du grand art, mais de la télévision de qualité, plaisante et instructive : c'est déjà pas mal.