The Last Stand
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le 1 mars 2017
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Il y a des acteurs qui resteront à jamais associés à leurs personnages parce qu’il est impossible d’envisager une autre personne pour les incarner. De la même manière que Daniel Radcliffe sera toujours Harry Potter, ou Harrison Ford Indiana Jones, Wolverine ne peut être dissocié de Hugh Jackman tant le rôle lui colle à la peau depuis 17 ans. Le mutant presque immortel a plus souvent connu les guerres et la misère que la paix comme pouvait le soulever le premier spin-off lui étant accordé avec X-Mens Origins. Rien d’étonnant donc à le retrouver au fur et à mesure des épisodes jusqu’à l’extinction presque total de son espèce. Si la saga tiré des bandes dessinées a toujours traité de sujet lourds tel que la déportation, les camps de concentrations, la xénophobie à l’égard d’une « race » d’hommes et de femmes génétiquement différent, c’est bien la première fois dans la série qu’un récit se hisse à la hauteur de la gravité des sujets qu’elles abordent avec une classification « R Rated » pour la violence émise par l’entreprise. Cette noirceur, James Mangold l’avait déjà sondé dans l’introduction du précédent volet avec le portrait d’un Wolverine méchamment bourru vivotant dans la forêt tel un ours au caractère mal léché qui n’avait plus rien à offrir à ses semblables si ce n’est la pointe d’une flèche empoisonné. Le réalisateur rempile une dernière fois derrière la caméra pour livrer l’odyssée finale des derniers X-Men confrontés à un futur dystopique aux mains des lobbys privés sans espoir de lendemain.
On le croyait invulnérable et pourtant Logan se meurt. Paradoxalement, l’Adamantium qui lui donne cette faculté de régénérescence le détruit également à petit feu comme un cancer le rongeant de l’intérieur. C’est donc un Wolverine grisonnant à la gueule buriné que l’on retrouve dans ce road movie crépusculaire. Le temps ne l’a pas épargné pas plus que le professeur François Xavier atteint d’une dégénérescence du cerveau pouvant menacer l’intégrité des gens comme s’ils étaient sous l’effet d’un micro-onde. Le pauvre en ai réduit à vivre lamentablement bourré de médicaments et enfermé dans une vieille citerne rouillée au milieu du désert avec un albinos à son chevet. S’en ai fini des illusions et du rassemblement des X-men, voilà tout ce qu’il reste de cet héritage longtemps malmené par des itérations mutagènes à la dégénérescence larvé. Pourtant un espoir réside encore, au coeur du creuset initié par les comics coexistant parfaitement dans cette réalité, le rêve d’un Eden à la frontière canadienne, sorte de refuge pour ses derniers mutants indésirable dans la société. Cette destination bâti sur des suppositions, c’est celle que s’est fixée la jeune X-23, petite fille traquée par une armée de mercenaires impitoyable qui va venir quémander de l’aide auprès de Logan devenu chauffeur alcoolique et boiteux qui va s’y résigner contre son gré par la force des événements. Tout le film consiste en une fuite perpétuelle en avant entre l’épreuve du deuil d’une époque révolue, d’une saga sur sa fin et surtout d’un héros qui livre une prestation émouvante dans son vœux de renoncement même si le bougre n’a rien perdu de sa résilience au combat, au contraire il n’est plus qu’une bête furieuse dont le peu de bonté est obscurcit par des carnages sanguinolent.
Oui Logan est un film sauvage aux antipodes de ce que l’on voit habituellement, où les têtes volent où la chaire porte les stigmates de ces affrontements et ne cache rien des conséquences fussent-elles trop choquante pour un public pris dans le déni de deux décennies de tueries dont les studios préféraient cacher l’impact pour ne pas s’aliéner les familles. Non il ne s’agit pas seulement d'un simple argument de vente pour attirer le chaland, le road-movie se prête d'ailleurs parfaitement à cette virée désenchantée en abordant une thématique au moins aussi vieille que le western qu’il référence, livrant la face cachée d'une oeuvre fiction (les comics) où les vrais héros de chair et de sang finissent par agoniser et mourir dans l'indifférence éclipsé par leur représentation papier. L’oeuvre porte également en elle un désir de transmission auprès d’une nouvelle génération dont la rédemption de Wolverine s’en fera l’écho. Finalement, c’est bien dans ce chemin de croix que Logan va trouver son salut et pouvoir enfin tirer sa révérence comme il se doit en affrontant ses vieux démons personnifiés par un clone mutagène de lui-même, probablement le seul réel adversaire pouvant encore lui causer du tort après tous ces torrents de larmes et de sang. Un dernier éclat de fureur pour un acteur ayant tout donné y compris sa santé. On échappe pas à son passé et encore moins à son destin. X
Si toi aussi tu ne te retrouves plus dans l’état de de déliquescence actuel de notre société et que tu considères que le monde a besoin de héros, qu'ils soient violents, gros, cons ou attardés mentaux... L’Écran Large te fera passer de zéro à héros, car il suffit d'un collant et d’un peu de matière grise pour changer de peau !
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le 4 oct. 2023
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