Oscar du meilleur court-métrage d'animation 2010 et César du meilleur court-métrage en 2011, assez connu du public (apparemment), on a eu l'impression de débarquer de la planète Mars, en n'ayant jamais (ne serait-ce qu') entendu le nom de ce Logorama de François Alaux et Hervé de Crécy. Et quelle découverte. Un quart d'heure d'action à l'américaine dopée à l'explosion et à la punchline, avec cette particularité : tout, absolument tout, est une marque de produits de consommation. On a beau être français, on reconnaît la grande majorité des logos (même ceux qui sont uniquement américains, car on les a vu dans des films et séries... Même sans qu'on y ait accès dans la réalité, la pub américaine nous a eus, on s'en rend compte), on capte les références en un clin d'œil, on s'étonne de la subtilité du scénario (Ronald McDonald qui est arrêté par un logo...de Weight Watchers. Excellent), on trouve que le fait d'exploiter la publicité (pour changer de l'inverse) est une vraie bonne idée. L'animation vieillotte surprend un peu au premier regard, mais on l'oublie très vite au profit du concept fort et du rythme haletant. On a honte de reconnaître autant de marques (il y en a 3000 en tout dans ces 16 min menées tambour battant), on se sent vraiment abusé par un système de lavage de cerveau accompli. Autant dire que le grand détournement, qui abuse à son tour de ces marques en fonction de leur forme, taille, de ce qu'elles représentent (Windows qui est des fenêtres), est la juste monnaie de leur pièce. Une belle découverte, qui mérite d'être plus connue, alors : faites-lui de la pub !!!