Viggo je t'aime, Ketab tu es un grand
Loin des hommes est l adaptation libre d'une nouvelle d'albert camus intitulée l'Hôte que je n ai hélas pas lu. Je ne parlerai donc pas de sa fidélité ou non au travail de Camus. Je dirai cependant que j'entends pallier à cette lacune après la claque que j ai ressenti avec ce film!
Loin des hommes, c est l histoire d'un instituteur dans le fin fond du pays algérien et d un jeune algérien traqué par tous et condamné à mort. Le contexte, c'est la révolution algérienne en 1954 contre l'armée d'occupation française.
Avant de critiquer directement ce film, je tiens à saluer la performance hallucinante de Viggo Mortensen! Je l'avais découvert comme beaucoup dans son rôle d'Aragorn dans le seigneur des anneaux. Depuis je suis un mordu : Appaloosa, les promesses de l'ombre, la route, capitan alatriste, autant de performance que j'ai suivi où je l'ai trouvé brillant. Je guette avec beaucoup d impatience son Jauja, western se déroulant en argentine!
Mais ici dans Loin des hommes, l homme, non seulement bilingue et jouant sa participation en français, se révèle extraterrestre. Il joue en français, lui l anglophone, avec le zeste d accent espagnol, le tout bien sûr d'une justesse sans faille.
Maintenant le film : son partenaire Reda Kateb que j'avoue ne pas connaître incarne parfaitement ce jeune algérien condamné. Pour éviter de gacher toute surprise, je tairais sa triste histoire, mais ce qui est remarquable dans tout le film, c est la sobriété. Jamais de pathos, jamais de futile. C'est un voyage de deux hommes dans un pays magnifique, mais dans un pays déchiré. C'est l occasion de voir les crimes de la france, de voire une part de la culture de cet endroit si peu connu du monde, l occasion de voir deux hommes se révéler l un à l autre et à eux même. Ils ne sont pas parfait, ce sont des hommes.