Loin du paradis par Nomenale
Cathy Whitaker est l’image de la femme accomplie dans les années 50 aux Etats-Unis : son mari a un bon poste, elle est une mère aimante et une maîtresse de maison hors pair. Elle a tout pour être heureuse jusqu’au jour où elle surprend son mari en train de la tromper avec un homme.
Le réalisateur nous sort un film fait comme les drames des années 50, dans des décors magnifiques et des costumes sublimes. Mais pas seulement. Il y ajoute des thèmes, sinon modernes, qui n’auraient pas été mis en avant à l’époque. L’homosexualité, l’amour entre blancs et noirs…On retourne dans un monde où tout cela n’est même pas toléré. On se rend compte que pour Cathy, le pire n’est sans doute pas d’être trompée mais de découvrir que son mari souffre d’un « désordre psychique ». Sans parler de l’influence du regard des autres, de l’importance qu’on y accorde.
Le jeu des acteurs est tout simplement sublime, ils n’en font ni trop ni trop peu. On s’attache. On y croit. On sait d’avance qu’on regarde un drame – les codes du genre sont respectés – mais on a envie de croire qu’il y a un mieux, un possible.