Il arrive de se faire "lâcher" avant son mariage: c'est le malheur que subit Lola. Sa 29ème année devait être celle d'un inoubliable souvenir mais un cataclysme se produit trois semaines avant ses noces. Luke, son bien aimé, décide subitement de la quitter. La jeune femme va alors sombrer dans le désespoir jusqu'à ce que ses amis la persuadent de changer d'existence et de "personnage" afin de reprendre goût à la vie et de retrouver son équilibre.
Il est vraiment difficile de "survivre" à un événement aussi inattendu. Durant une année qui paraîtra très longue à certains moments nous suivons la pauvre Lola désemparée, repliée sur elle-même jusqu'au jour où Alice, une amie de bons conseils et Henry, un copain qui se sent devenir plus qu'un ami, vont booster une Lola qui décide peu à peu de changer. Elle commence à ne se sentir à l'aise que dans les soirées bien arrosées. Le sexe ne la rebute absolument plus, bref notre Lola se déchaîne et se transforme du tout au tout, également aidée en cela par ses parents formant un couple "libre et moderne". Des circonstances fâcheuses vont même jusqu'à provoquer quelques trouble, Luke reprenant subitement goût à la vie commune avec celle qui devait être sa future épouse. Dès lors un dilemme se pose et les rôles paraissent quelque peu inversés.
Parfois, en rendant visite à la médiathèque, il m'arrive de plonger dans l'inconnu avec l'idée de découvrir la petite perle rare mais là, je dois dire que bien mal m'en a pris. Je ne connaissais pas le réalisateur américain Daryl Wein qui je dois constater n'offre qu'un petit film parfois bien embrouillé. Bien sûr nous découvrons quelques situations susceptibles de nous tirer de notre léthargie mais on ne ressent jamais de réels sentiments qui pourraient donner un peu de force au drame que traverse Lola interprétée par Greta Gerwig. Celle -ci essaie tant bien que mal de donner de l'ampleur à son personnage sans réellement nous sensibiliser. Bien au contraire, nous sommes à fond dans les clichés les plus appuyés. Que dire des acteurs qui entourent Lola ? Franchement pas grand chose, certains surjouent, d'autres semblent au contraire n'offrir que le minimum syndical.
C'est aussi ça le cinéma. Il m'arrive alors de ne plus trop m'intéresser à ce que je regarde surtout lorsque les personnages n'arrivent pas à me toucher pour telle ou telle raison. Je visionne tout de même le film entièrement tout en pensant au résultat qu'aurait pu obtenir un réalisateur mieux inspiré car pour moi Daryl Wein est passé au travers.