Avant d'entreprendre de regarder le Lolita de Kubrick, il faut savoir que le film dure 2h33. Certes, ce n'est pas Spartacus (3h17) ni Barry Lyndon (3h04), on est plus proche ici de 2001 (2h40). Mais le roman de Nabokov justifie-t-il un film aussi long ?
La première scène où Humbert retrouve Clare Quilty dans une maison désolée est absolument épouvantable. Peter Sellers a réussi à rendre le personnage insupportable et de plus la scène n'en finit pas avec tous les numéros que ce dernier fait devant son invité avant qu'il ne le tue.
Heureusement, les scènes suivantes sont moins horripilantes, mais dès que Sellers apparait à l'écran, ça le redevient. Je pense en particulier à la scène où Quilty se fait passer pour un policier dans l’hôtel. J'ai remarqué d'ailleurs qu'il a le même phrasé et un air de ressemblance frappant avec Woody Allen. Le film, à de nombreux moments ressemble à une comédie typique de ce qu'on pouvait voir à l'époque. Car le personnage d'Humbert est pathétique plus qu'autre chose. Si de nombreux thèmes psychologiques très intéressants sont abordés ici, ils ne le sont que d'une manière bien superficielle, et n'ayant pas lu le livre je ne sais pas si c'est la même chose dedans. Cependant, ça ne m'a pas donné envie de le faire. Mais sait-on jamais !