Voilà le genre de film dont on n'attend que le pire. Surtout si on se base sur le titre en VF, effroyable, "Lolita malgré moi" ou le casting avec Lindsay Loan, ancienne Dysney Girl qui fait la son premier pas au cinéma (avant de sombrer dans l'alcool, la drogue et la gouinerie, ce qui a dut pas trop faire marrer chez les princesses de chez Disney).
L'histoire tient sur un tampon hygiénique : une ado ayant grandit en Afrique découvre le collège en Amérique et ses codes pour le moins tricky. Rejeté par tous dans un premier temps, la petite rouquine va s'acoquiner avec les francs tireurs de l'école : l'émo-goth-blasée à la Daria et son meilleur pote Larry Coubiakien "almost too gay to function".
Avant de tomber sous la coupe des "plastiques", ces filles à papa super riches, super populaires et super-ficielles, menée par le diable : Regina George.
Quand la reine des abeilles, sorte de diablotine en prada, prend la rouquine sous sa coupe, les deux amis vont la poussée dans le cyclone rose en lui demandant d'infiltrer les "Plastiques" ce qu'elle fera... trop bien, jusqu'à devenir la pire d'entre elles.
Au scénario de ce qui aurait pu être un affreux navet, Tina Fey, la fabuleuse scénariste du Late Show, dont de nombreux cameo parsèment le film, celle à qui ont doit l'excellente série THIRTY ROCK entre autres merveilles. Elle joue d'ailleurs elle même dans le film le rôle d'une prof à problème qui n'hésite pas à "mouiller le maillot".
Ce qui est jouissif dans ce film, outre les situations qui se moquent du racisme ambiant, les personnages débiles à souhait, les manipulations de Regina George, c'est qu'on a affaire à un Buddy Movie Adolescent, genre normalement réservés aux gars (voir l'excellent et méconnu SUPER BAD).
Les garçons, s'ils ne sont pas absent de ce film, sont d'ailleurs réduits au rôle de potiche assistant aux duels des vrais maîtres du campus : les filles.
Un film qu'il convient de prendre au second degré totalement, dans lequel les élèves passent nombreux (-ses) sous les bus scolaires et où l'eveil sexuel est traité en pointillé pas trop transparents.
On peut regretter que le film n'aille pas plus loin encore, il est en tout cas devenu culte aux USA, mais pas chez nous où son titre originel aurait bien suffit, qu'on eut pu traduire par "les pestes" plutôt que par ce lamentable "lolita malgré moi".
Ce titre malheureux aura au moins eu le mérite de le garder sous le boisseau pour une élite, vous et moi, avec un nombre effarant de scène et répliques cultes, dont je ne vous ferais pas le détail, si vous n'avez pas vu le film, allez y.
C'est con, et c'est bon.