Un bollockbuster© qui fait un départ poussif, voir raté, aux états-unis ça peut vouloir dire deux choses. Soit c'est pire que d'habitude soit c'est juste un peu différent.


Alors pour ne rien vous cacher, je me suis un peu demandé pourquoi, pendant ces 2h30, je me sentais d'une humeur si primesautière, pour ne pas dire badine, alors que je peux me montrer d'ordinaire si facilement sévère.
En fait y a une ou deux choses qui expliquent ma mansuétude.


Si y s'nettoie, c'est donc ton frère


Le fameux SpiritWalker évoqué tout au long de l'histoire a fonctionné chez moi: littéralement, j'ai marché dans l'esprit du film.
Cette double histoire de mauvais frère est suffisamment potable pour qu'on accroche le wagon.
Il règne une ambiance potache, très très proche des pirates des caraïbes - le premier, en tout cas- qui, pour peu qu'on y soit sensible, rend l'ensemble fort agréable. Mieux, c'est l'absence de prétention, de grandiloquence, si fréquente par ailleurs, qui dégonfle le tout, de la plus salutaire des façons.


C'est (presque) jamais du gag. Ça lorgne plutôt du côté loufoque-bon enfant.
Un peu comme si on trouvait un cheval avec un chapeau en haut d'un arbre ou des lapins qui s'attaquent aux scorpions du désert, pour juste en (sous)rire.
Du coup, les moments de grand nawak (comme le final du train) passent non sans une certaine bonhommie.


Un grand train démesure


Pour ne rien gâcher, de nombreuses scènes sont plutôt bien écrites et réalisées, et pourraient même être considérées comme étant de facture- affreux gros mot- classique. (Bon, je sais, la, j'exagère un peu)


Après, on peut très légitimement se montrer allergique aux mimiques Deppienne, très proches de tellement de rôles récents (comme si Grant, Stewart ou Fernandel n'avait pas, eux aussi, usé de ficelles, à différents moments de leur carrière, hein ?). On peut aussi ne pas entrer dans le délire de ce super-héros du far-west. Ou trouver la ficelle "viens ici petit que je te raconte mon histoire" réchauffée.


(En tout cas, moi je dis, c'est toujours mieux de se faire ce Lone Ranger que de casser son accélérateur sur l'autoroute, comme le fit cet infortuné Kenshin, ce qui le privât non seulement de cette séance climatisée au coeur de la fournaise estivale (préférer admirer le fonctionnement une dépanneuse à une Gatling, quelle drôle d'idée) mais surtout de notre première rencontre avec FeedMe qui, de son propre aveu, ne s'était pas rendu en salle depuis au moins 10 ans... Si après ça on ose dire que ce site ne contribue pas à la bonne santé des cinémas hexagonaux !)


A l'image du cheval-esprit de Tonto (vous avez cherché ce que cela signifiait en espagnol ?) on se demande souvent pendant la projection si les scénaristes étaient idiots ou ont juste fait semblant de l'être.
A une époque ou l'apparence immédiate condamne plus surement que de fatigantes analyses, ce parti-pris était dangereux. Sans doute trop.

guyness

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