Rangeriatrie

Après avoir fait le film qui allait inviter les enfants de la génération 2000 a voir du Western avec Rango, Gore Verbinski s'est dit deux ans plus tard que finalement valait mieux les en dégouter.
Avec un duo aussi drole qu'une dépeche de chiens écrasés, Lone Ranger ressemble beaucoup moins à un Pirates des Caraibes à la sauce Tex Mex qu'au Wild Wild West du 21ème siècle.
A la différence que Wild Wild West paraitrait certainement pour un chef d'oeuvre à coté du Verbinski, tant il accumule les fautes de gouts manifestes qu'il envoie à la gueule du public dès les premières minutes.
Narration des événements par un Tonto vieillard histoire de pisser un bon coup sur Little Big Man, visuel aussi riche et beau qu'un bâtiment soviétique...
Et surtout un rythme horriblement long, du à une intrigue déraisonnablement allongée à l’extrême, consistant en une alternance des points suivants:
-Le Lone Ranger se fâche avec Tonto
-Ils capturent Butch mais il repart
-Le Lone Ranger se fâche avec Tonto
-Ils capturent Butch mais il repart
Et bis repetita, pendant que Gore reste sur un humour ou il croit qu'en parlant d'épingle stérilisée à l'urine il va déclencher l'hilarité de la salle.
Reste néanmoins James Badge Dale et William Fichtner, qui semblent être les deux seuls de la production a avoir bossé un tant soit peu sur leurs personnages.
Et un final qui de tout le film est certainement ce qui se rapproche le plus d'une vraie scène d'action, mais la encore moche à pleurer (merci Bojan Bazelli maintenant JE TE HAIS).

Pour conclure, je laisserai la parole à Mark Wahlberg dont les paroles sur ce film valent beaucoup plus que les miennes:
"They’re spending $250 million for two dudes on a horse? Where’s the money going?"

(source: http://www.celebitchy.com/314871/mark_wahlberg_on_lone_ranger_why_spend_250mil_for_2_dudes_on_a_horse/ )