Un moraliste
Y a-t-il beaucoup de réalisateurs capables aujourd'hui de mener à terme une telle histoire, impliquant une bonne douzaine de personnages, dont chacun fait partie d'une puzzle dont le motif complet...
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le 6 oct. 2016
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J'aurais pu titrer "Les toiles mystérieuses".
Lone Star fait partie de cette galaxie de films flamboyants avalés par le trou noir du néant cinématographique (au fond duquel ricanent à belles dents les super héros, les zombies, les sorciers, les vampires, les tortionnaires, Michael Bay...)
Le badge d'un shérif --- ainsi qu'un crâne (le crâne du shérif ?) --- est découvert dans le désert qui cerne Frontera, petite ville texane jouxtant le Mexique, au bord du Rio Grande. C'est le début d'une enquête...
Pas n'importe quelle enquête.
La recherche des faits passés par le shérif actuel (Chris Cooper) va mettre au jour l'intrication --- puissante, douloureuse, honteuse, morbide... --- des vies individuelles et collectives.
Lone Star interroge l'histoire/l'Histoire et ce qui les (dé)fait : les relations intercommunautaires (Mexicains, Noirs, Blancs, Indiens), les relations familiales, la mémoire, les désirs, le ressentiment, le mensonge... en un rigoureux canevas inouï de sensibilité.
Pour faire aboutir ce projet étourdissant --- susceptible à tout moment de se fracasser sur la confusion, le pathos, le manichéisme, l'angélisme... --- il fallait une écriture, un montage et un jeu d'acteurs exceptionnels.
Lone Star brille, brille, brille...
NB -- Pour les éventuels fans de Stephen Lang : SC le met dans le casting ; il n'y est pas.
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Créée
le 22 mars 2020
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