Les réalisateurs Speck et Gordon sont deux potes qui se sont rencontrés à la Tisch School of Arts de New York (où sont passés également Woody Allen (qui a d’ailleurs été recalé, tout comme Angelina Jolie), Lady Gaga, Martin Scorcese, Spike Lee et bien d’autres). Depuis, ils ne se sont plus quittés et c’est ici leur cinquième long métrage. Pas grand-chose de fabuleux à leur actif, à part, peut-être, Les rois du patin, comédie concon efficace. On notera au passage que le scénario est signé par celui qui a commis les infâmes Moonfall et Expend4bles. Faites-en ce que vous voudrez.


Ramirez est un ingénieur à bord d’un vaisseau minier. Le vaisseau est endommagé par un champ d’astéroïdes et Ramirez est éjecté dans une capsule de survie. Celle-ci s’écrase sur une planète proche, jamais foulée par l’Homme. Peu après, le vaisseau et d’autres capsules s’écrasent à leur tour. Ramirez à peu d’oxygène et se donne pour mission de rejoindre à pied une autre survivante. Un petit pas pour l’homme, un petit pas pour le cinéma.


Une petite remarque pour commencer, le titre français est en anglais alors que le titre original, « Distant » est un mot transparent parfaitement utilisable en français. A n’y rien comprendre. Bref. Le film commence plutôt bien par une scène angoissante et claustro puis par la découverte d’un environnement hostile. Du pur survival comme on en a vu des dizaines, me direz-vous. Certes, mais ça marche bien. D’ailleurs, la première moitié du film est plutôt chouette. La thune n’a pas été mise dans l’interprétation (cinq gusses se partagent l’affiche) mais bien dans des CGI convaincantes. Ça commence à patiner quand on sent que le film n’a plus rien à dire. Ça bavarde dans le vide et beaucoup, on revoit des choses déjà vues, il y a des flash-back empreints de sentimentalisme de pacotille. Quant à la fin, elle se présente sous la forme d’un mélange entre Alien et un récit survivaliste quelconque (par exemple Le papillon des étoiles – Werber, 2006). Il est dommage que l’intrigue se prenne les pieds dans le tapis car il y a ici de belles compétences techniques, à la lumière notamment.


Donc ? Donc c’est une déception. Le récit, pourtant court, ne parvient pas à maintenir les enjeux efficacement jusqu’à la fin et transforme ce qui aurait pu être du bel ouvrage en petite série B vite oubliée. Pas vraiment mauvais, mais vraiment pas assez bon.


>>> La scène qu’on retiendra ? L’arrivée sur la planète. Ça marche toujours ce genre de trucs.

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