Un couple en proie à des difficultés décide de se changer les idées en allant passer un week-end dans la cambrousse afin de faire du camping. Mais faire ça en Australie a l'air de comporter des risques...
Long weekend est un film à la curieuse destinée ; aucun succès dans son territoire d'origine, il marche partout ailleurs, et sera ainsi enterré... jusqu'à ce que Quentin Tarantino le mette à nouveau en avant, au point de créer un phénomène sur ce film que personne ne connait, jusqu'à en tirer un remake en 2008, avec d'ailleurs le même scénariste, Everett De Roche.
Et Tarantino a bien eu raison, car je ne connaissais pas non plus ce film, et c'est une excellente surprise, une sorte de Gerry avant l'heure, avec seulement un homme et une femme, et la nature comme ennemie entre guillemets, car les véritables opposants sont les êtres humains. Ça repose beaucoup sur des non-dits,sur des sons hors-champ, et surtout sur la relation conflictuelle entre l'homme et la femme, respectivement joués par John Hargraves et Briony Behets. Cette dernière semble particulièrement affectée, à la suite d'un drame personnel, et se refuse quasiment à son homme, qui ne pense alors qu'à aller chasser. Mais la nature est revancharde.
C'est vraiment très bien filmé, avec des scènes à ne pas recommander aux amis des animaux, comme un scorpion écrasé ou le cadavre d'un kangourou qui se fait rouler dessus, mais Long weekend repose sur sur conflit non dit, qui va finir par exploser lorsque la folie semble se mêler au couple, car cette forêt, aux abords de la mer, va ressembler pour eux à un tombeau à ciel ouvert.
Le rythme est peut-être un peu lent, mais c'est en tout cas une très bonne surprise.