Le film démarre assez bien avec une première partie qui introduit le personnage principal en suivant l’avancée de son enquête de manière un peu didactique à la Fincher, avec d’ailleurs une photographie tout aussi travaillée qui s’allie à une réalisation parfois un peu contemplative mais qui donne une réelle esthétique au film.
Malheureusement plus le film avance, plus le scénario semble extrêmement balisé et « déja vu ».
Je pense qu’ on est dans un cas de déni le plus total de la part de certains qui y voit un cinéma élitiste, avant-gardiste, ou je ne sais quoi encore mais pour moi on est plus dans une œuvre de « petit malin » qui contient quelques séquences intéressantes mais avec une intrigue beaucoup trop « fourre- tout » additionnée à une direction d’acteurs tout simplement inexistante.
Pour entamer les hostilités prenons déjà le cas Nicolas Cage qui nous à donc habitué à alterner rôle intriguant et apparition nanardesque dans des production diverses ces dernières années, inutile de préciser que dans ce cas présent nous sommes dans la deuxième catégorie !
L’acteur est complètement en roue-libre en incarnant Longlegs une caricature de tueur en série avec tous les clichés du genre tels que rire démoniaque, phrases énigmatiques, et mimics PAS DU TOUT forcés censés nous inspirés l’effroi, mais tout ce que réussi Cage s’est jeté un froid.
Un espèce de Marilyn Manson bouffi mixé avec du Charles Manson, le tout à grand coups de perruque et de prothèses esthétiques, une prestation malaisante à la limite du grand-guignolesque.
en revanche c’est tout l’inverse pour le reste du casting qui lui est complètement effacé, des lignes de dialogues soporifiques avec des comédiens sans aucune direction, heureusement l’actrice principale Maika Monroe arrive tout de même à offrir une prestation correcte malgré la faiblesse d’écriture de son personnage.
Des personnages qui se retrouvent au cœur est d’un ramassis d’à peu près tout ce qu’on à déja vu en terme de thriller néo-noir avec Secte satanique, poupée maléfique, flash-backs fantastique, jeune recrue du F.B.I aux dons surnaturels, etc…
Pour résumer LongLegs est loin d’être une catastrophe et même si le métrage ne brille pas par son intrigue et son inventivité, reste qu’heureusement la mise en scène accrocheuse parvient à donner des séquences parfaitement maitrisés sur la forme et offre un résultat à l’esthétique soigné pendant les deux heures de film.