⚠️ Une maintenance est prévue ce Mercredi 4 décembre de 9h00 à 13h. Le site sera inacessible pendant cette période.

Après avoir vu l'excellent doc Until The Light Take Us, j'ai enchainé (un jour plus tard) avec ce biopic sur le fameux Mayhem et ses sombres backstages.


De prime abord, je craignais de me retrouver avec un truc ripoliné à la sauce Hollywood mais diantre, ce ne fut vraiment pas le cas !


Lord of Chaos traine ses guêtres depuis maintenant 10 ans, puisque Sion Sono devait le tourner avec Jackson Rathbone dans le cuir de Varg Vikernes (pas si bête, au vu d'une certaine ressemblance, il est vrai).
Mais comme la mise en place du film faisait un peu du surplace, Rathbone dut quitter le projet car la saga Twilight le rappelait avec insistance...
Puis Sono lâcha aussi l'affaire et se tourna vers Cold Fish.
Lord of Chaos était donc un projet voué...au chaos du development hell (facile, je sais)...


5 ans plus tard, l'ancien batteur de Bathory est attaché à la réal et le tournage de débuter l'année suivante à Oslo, Norvège.
Le casting est enfin bouclé et c'est Rory Culkin qui se maquillera comme "Euronymous", tandis que Emory Cohen (que je ne connaissais pas jusqu'à ce jour) écope (bizarrement) du cuir du nazi Vikernes (oui, je n'aime ni les fachos ni les meurtriers, so what ?).


On suit donc la création de Mayhem par Øystein "Euronymous" Aarseth, Jørn "Necrobutcher" Stubberud et Kjetil Manheim, dans la capitale norvégienne.
Puis vint la rencontre avec le vocaliste Per Yngve Ohlin a.k.a "Dead" et enfin celle d'avec Kristian "Varg" Vikernes.
Naissance du Black Circle = église en feu = meurtre d' "Euronymous".


Voilà donc le squelette scénaristique du film qui suit globalement la réalité des faits.
Bon.


Avant de passer aux bonnes choses, quelques bricoles:



  • lorsque Emory Cohen apparait à l'écran, je me demande s'il est bien celui que je crois, c'est à dire Vikernes, car...comment dire...Cohen est assez massif et ne ressemble aucunement à son modèle.
    Modèle qui d'ailleurs sera indigné d'être représenté par un...Juif !
    Oui, facho un jour, facho toujours, damn it !
    Anyway, on oublie assez vite le physique de Cohen et on se concentre sur son côté malsain (Vikernes se plaindra aussi que certains faits décrits dans le film n'ont jamais eu lieu, mais allez savoir avec un type pareil...).

  • la période "Dead" est malheureusement trop brève et pourtant, il aurait été intéressant de mieux explorer le background tragique de ce gosse. Fort dommage...

  • l'inévitable love-story toute fabriquée pour le film ("Euronymous" était alors célibataire durant cette période et ce, jusqu'à sa mort).

  • le fait que les acteurs parlent anglais alors que le film a été tourné à Oslo...


Voilà, maintenant let's go !


Tourné donc à Oslo, nous sommes donc sur les lieux où Mayhem a rejoint la légende et cela est important car le côté nordique n'a donc pas le même cachet visuel qu'un tournage en Californie et c'est tant mieux !


Si le personnage de "Dead" n'est que survolé, son suicide lui, ne l'est pas !
C'est très graphique et reproduit avec méticulosité (un peu obligé, vu que les connaisseurs ont déjà vu la cover du bootleg Dawn of the Black Hearts où figure donc la photo du cadavre de "Dead", prise par "Euronymous"), bien que ça manque un peu de compassion envers ce pauvre jeune à la dérive.
On a aussi droit à ses manies...mmm..."autres", lorsqu'il se shoote avec l'odeur d'un corbeau crevé ou qu'il se mutile sur scène.
C'est tout ce qu'en retiendra le spectateur (ah, et aussi un chat pendu, mais ça, c'est de l'intox) et c'est assez réducteur.


"Eurnymous" profite de l'implication d'un Rory Culkin vraiment doué (100 fois plus que son grand frère Macaulay, d'ailleurs) et donnant de sa personne dans la fameuse scène de son (long) assassinat.


Côté authenticité, la boutique Helvete, les fringues, le maquillage, les décors...sont vraiment respectueux de la réalité et apportent un plus à l'ensemble.


Du fait du caractère assez spécial du Black Metal, on en entend donc très peu dans le film, mais le peu qui y est présent donne quand même la pêche (enfin, si l'on est amateur) !


Bref, il est tard (00h49) et j'en ai fini avec ça.
Donc, ce fut une bonne surprise, c'est un film à ne pas mettre entre toutes les mains du fait de son caractère violent et/ou pouvant inciter à la violence (le suicide de "Dead" donc, les églises incendiées, les cimetières dégradés, l'homosexuel assassiné par Bård Guldvik "Faust" Eithun et enfin l'exécution d' "Euronymous").


"In a circle of stars
In the afterglow of the last war
Do you hear the voice?
Nothing but demon ashes remained
You lost everything you believed
But me the reconstructionist the voice
All paranoia of rotting drugs
What could be Satan himself ?
"


To Daimonion
https://www.youtube.com/watch?v=as-AQQyvIFg

Franck_Plissken
8
Écrit par

Créée

le 8 avr. 2019

Critique lue 2K fois

13 j'aime

3 commentaires

The Lizard King

Écrit par

Critique lue 2K fois

13
3

D'autres avis sur Lords of Chaos

Lords of Chaos
Kwal
7

Critique de Lords of Chaos par Kwal

Réalisé par le batteur originel de Bathory (précurseur du Black Metal), Lord of Chaos se penche sur les débuts de Mayhem, groupe majeur de la scène Black Metal des années 90, et en particulier sur...

Par

le 19 déc. 2018

20 j'aime

Lords of Chaos
Val3n
5

The true Mayhem ... ou pas.

Attention Spoil : Pour les personnes ne connaissant pas l'histoire de Mayhem et du Black Metal. Mayhem … Le sulfureux groupe de Black Metal norvégien fondé en 1984 par le guitariste Øystein...

le 26 mars 2019

14 j'aime

Lords of Chaos
Franck_Plissken
8

To Daimonion

Après avoir vu l'excellent doc Until The Light Take Us, j'ai enchainé (un jour plus tard) avec ce biopic sur le fameux Mayhem et ses sombres backstages. De prime abord, je craignais de me retrouver...

le 8 avr. 2019

13 j'aime

3

Du même critique

Halloween Kills
Franck_Plissken
8

Reflect: The Shape on Myers

Après le succès du H40 (2018), le duo Green /McBride se mirent à l'écriture du chapitre suivant dans l'optique de filmer Halloween Kills et Halloween Ends à la suite, pour économiser les coûts. Mais...

le 16 oct. 2021

34 j'aime

24

Get Out
Franck_Plissken
8

Puppet Masters

Impressionnant... Œuvre maitrisée avec un excellent Daniel Kaluuya sous l’œil avisé de Jordan Peele, Get Out nous plonge très rapidement dans un malaise diffus et ce, dès lors que le couple...

le 11 mai 2017

33 j'aime

22