En 2001, Mulholland Drive est unanimement salué par la critique et David Lynch passe du statut de réalisateur aux lubies étranges à celui de Cinéaste Intouchable. Son nouveau film n'est plus balayé de la main par le spectateur lambda : il doit désormais être décortiqué, revu et re-revu et re-re-revu, enfin compris et digéré. Même l'édition DVD du film jouera avec cette "carotte" d'intrigues et de sens cachés parsemés au sein du film, incitant le cinéphile à jouer à une sorte de "Où est Charlie ?" d'intellectuels en scrutant attentivement chaque scène du film. Quatre ans auparavant, Lynch sortait un film tout aussi beau et intrigant (mais plus violent), avec les mêmes obsessions et la même virtuosité : "Lost Highway". Le film a été complètement ignoré par les divers festivals et cérémonies de l'époque. Pourtant, avec le recul, il est, au moins autant que Mulholland Drive, un chef d'oeuvre, et le meilleur fuel pour entrer dans l'univers de David Lynch.
Fabien : 10/10