Lost Highway par Audric Milesi
Considéré comme le brouillon avant Mulholland Drive, j'ai attaqué Lost Highway sans trop savoir à quoi m'attendre, mais certainement pas à être autant emballé. C'est avec ce film que j'ai compris que David Lynch était un réalisateur majeur non seulement de notre génération mais de l'histoire du cinéma. Cette histoire, il la revisite tout au long de sa filmographie et en fait la base de son esthétique. On passe donc du film noir au burlesque en passant par le fantastique et l'horreur sans réelle explication. En effet, d'explication, il n'y en pas, ou celle ci est différente pour chaque spectateur. Parce que le cinéma lynchien, c'est une expérience à vivre surtout seul, comme les personnages qu'il met en scène. On en ressort troublé, mais heureux, d'avoir pu ressentir ce genre d'émotions qu'on ne trouve nule part autre que dans un film du grand David Lynch.
En clair, Mulholland Drive est une perle cinématographique, dans laquelle il faut rentrer corps et âme, ne pas chercher à tout comprendre dés le premier visionnage, mais en faire une expérience en constante évolution.