La nuit, je mens.
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‘Lost In Translation’ démarre en introduisant les faiblesses de la communication par le langage entre américains et japonais. Dans ce contexte, et victime de leur mal-être à Tokyo, un acteur quinquagénaire et une jeune mariée, tous deux sentant leur couple respectif battre de l’aile, font connaissance. Et alors qu’il n’y a pas de barrière linguistique entre eux, leur relation reposent sur des non-dits équivoques. Le titre de l’œuvre est donc plus subtil qu’il n’y paraît.
En fait, Sofia Coppola fait preuve d’une justesse redoutable dans sa réalisation. Les dialogues sont rares, mais la relation entre Bob et Charlotte peut se passer de mots. Le réconfort qu’ils trouvent l’un dans l’autre saute aux yeux, la complicité qui se forme entre les deux passe par des jeux de regards subtils, et leurs sentiments transcendent leurs paroles au cours de leurs dernières entrevues.
Il en va de même pour le sentiment de solitude et de dépaysement de ses personnages. La réalisatrice offre des images magnifiques et plus explicites que n’importe quel monologue. En outre, elle peut compter sur une Scarlett Johansson très correcte et un Bill Murray phénoménale dans un rôle taillé sur mesure.
Le cinéma de Sofia Coppola tient également beaucoup à ses excellentes bandes-originales. Dépourvue de ses musiques cotonneuses et dépaysantes, ‘Lost In Translation’ aurait probablement été une déception, tant les morceaux choisis par la réalisatrice s’accordent au récit. Air (lévident "Alone in Kyoto"), Phoenix et Sébastien Tellier se succèdent à notre plus grand plaisir, mais c’est avant tout le shoegaze parfaitement idoine de My Bloody Valentine qui retiendra notre attention. En fait, à travers sa bande-originale, la réalisatrice va plus loin dans sa réflexion sur la communication, puisqu’elle livre une apologie du cinéma et de l’art, seuls vecteurs à même de retranscrire les sentiments.
Subtil, intelligent et doux.
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le 16 nov. 2014
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