Vidéodrome par Kroakkroqgar
‘Videodrome’ traite du rapport des hommes à la télévision, comme ‘ExistenZ’ le fera pour les jeux-vidéos. Seulement, le scénario est tellement obscur que le propos en devient confus. Entre un personnage principal sans passion, une intrigue pas claire et un final chaotique, on ne saisit pas vraiment quel est le sens de tout ceci. Pourtant, certaines idées ne sont pas mauvaises. D’une part, il y a cette incertitude à propos de l’objet Videodrome. S’agit-il d’une émission, d’une cassette, d’une onde, d’une maladie ? Le doute est d’autant plus fort que l’œuvre porte le même nom. A côté de ça, les pistes de réflexions sont nombreuses : le traitement par le visionnage d’écrans, l’immortalité par la vidéo, la banalisation de la violence à la télévision, mais sans qu’aucune d’elle ne soit approfondie comme elles le méritent.
Pire, dès lors que commencent les hallucinations de Max Renn, le spectateur ne peut plus que perdre le fil du récit. De là, le film perd toute cohérence, et son message devient indéchiffrable. C’est en même temps que les défauts du film deviennent évidents. Entre des effets spéciaux dépassés et le concept du complot que Cronenberg reprendra dans ‘ExistenZ’, on est parfois en droit de se demander s’il ne s’agirait pas d’un premier essai raté avant ‘ExistenZ’. Que la télévision puisse représenter une menace ne choquera pas, mais le concept tiré à l’extrême ne convainc pas.
Un film trop confus dans son propos.