Scott Pilgrim au féminin.
Et pour les plus jeunes. Vu que la génération Scott dans ce film, c'est la maman de Lou...
J'ai adoré ce film, parce qu'il développe un véritable univers visuel. Parce qu'il se moque de l'approche du réalisme. Parce qu'il va au bout dans une démarche, celle de coller sur pellicule le monde vu par une gamine de 14 ans. Et c'est génial.
Lou est une enfant de 14 ans, qui vit seule avec sa mère dans un appart dans Paris. Elles ont un rapport très proche, se rapportant plus à de l'amitié qu'à un rapport d'autorité. C'est simple, elles aiment passer du temps ensemble, Lou va faire des emplettes avec sa génitrice avec du fun. Bref, elles s'entendent bien. Dans le même temps, Lou espionne carrément un garçon, elle a un gros béguin, mai n'ose pas aller lui parler. Coup du destin, le nouveau voisin les invitent à une pendaison de crémaillère, où Lou va enfin parler à ce garçon et sa mère parler à un homme.
Ce film raconte finalement un morceau de vie d'une famille moderne. Sans jugement, ni complaisance, avec drôlerie et fantaisie. C'est méga rafraichissant. De voir que le cinéma français peut sortir des films comme ça, j'ai de nouveau de l'espoir quant à une possible ouverture des possibilités créatives dans l'hexagone.
Problème, le film n'a pas bien marché. Tu m'étonnes, j'en ai pas entendu parler ! Incompréhensible... Il a fallu que je vois une vidéo de Durendal qui a grave surkiffé sa séance pour me donner envie de le voir et apprendre son existence. Diantre, ne savons-nous pas vendre nos films ?
Bref, réparez cette erreur. Regardez-le. Moi, j'ai un gros coup de cœur pour ce premier film.
Fun fact: Julien Neel est l'auteur de la BD et réalisateur de l'adaptation. Un homme qui raconte le quotidien d'une famille 100% féminine ? Je trouve ça marrant.