Les films historiques français, en général, ne m'ont jamais attiré, non pas que l'histoire de notre pays m'ennuie mais souvent les sujets ( en grande partie politique ) ne me parlent pas vraiment et les films semblent souvent mou.
Mais quand un film parle de l'éducation à une époque bien précise, ça m'intéresse beaucoup et c'est le cas du nouveau film de Eric Besnard, que je connais quasiment pas hormis le touchant Goût des merveilles, parlant de l'autisme et ce nouveau film, c'est Louise Violet.
Dans ce film, nous voyageons jusqu'en 1889, dans un village français, l'institutrice Louise Violet, tout juste arrivé, à pour mission d'installer une école, désormais obligatoire, gratuite et Laïque, mais les chose vont mettre du temps pour se mettre en place car l'idée ne plait ni aux adultes, ni aux enfants.
Quand il y a des thèmes en lien avec l'éducation et tout ce qui touches à des sujets sociaux importants dans notre pays, en général, je vais voir le film mais souvent, c'est trop orienté politiquement parlant sans la moindre subtilité et donnant plus le sentiment de voir un truc moralisateur plutôt qu'un divertissement mais Louise Violet échappe à cette tendance et m'a beaucoup plu.
Souhaitant rendre hommage à cette période importante dans l'éducation, Eric Besnard parvient, dans son scénario, à mettre également en lumière le début des femmes dans l'enseignement et à transposer les jugements difficiles à leurs égards dans un milieu qui était très masculin, les dialogues ne manquent jamais de rappeler cette difficulté mais par la même occasion la résilience remarquable du personnage de Louise Violet, cette cohabitation est intéressante à suivre.
Ce qui rend également cette histoire aussi intéressante à suivre est la mise en scène, qui prends son temps pour montrer l'évolution des mentalités de chacun, en premier lieu le personnage de Joseph, le maire d'abord accueillant, ensuite septique quand au début de cette école/grange tout le temps vide et enfin plein d'espoir face à petits visages remplie d'envie d'apprendre.
Le film se focalise aussi sur les relations humaines bien différentes entre Louise Violet et le reste de la populace, une grosse partie seront fidèle à eux-mêmes, très porté sur les vieilles valeurs et peu chaleureux envers elle tandis que pour certains, la reconnaissance se fait de plus en plus présentes et le regard porté sur l'avenir.
Le casting est bien trouvé avec une Alexandra Lamy rayonnante en Louise Violet, elle est bien loin la période Un gars, une fille avec Jean Dujardin, leurs carrières respectifs au cinéma s'avère irréprochable, Grégory Gadebois est très bon dans ce rôle de maire/paysan un peu rustre mais ayant un bon fond, bien que le reste des acteurs soient pas mal en second plan, à l’exception de Jérémie Lopez et beaucoup d'enfants qui jouent tous naturellement, ils jouent tous bien.
Louise Violet est une belle fresque historique sur les débuts de notre instruction obligatoire, bien raconté avec de jolies décors de la région Rhône-Alpes, il mérite de marcher