Du peu que j'en ai vu, je n'arrive pas à me passionner pour le cinéma de Maurice Pialat. Je n'ai absolument rien contre le bonhomme mais rien n'y fait, à chaque fois que je me pose devant un de ses films, je me fais automatiquement chier, pour des raisons que j'arrive pas à déterminer concrètement. Pourtant, le courant est étrangement bien passé avec "Loulou".
Inspiré de la relation entre Arlette Langmann (alors en couple avec Pialat) et un jeune loubard du nom de Dédé Lafond, "Loulou" tente de coller au plus près d'une certaine réalité, celle paradoxalement déformée du cinéma, par le biais d'un tournage où l'improvisation fût reine.
Rencontre entre la bourgeoisie parisienne et les "prolos", "Loulou" est une lutte des classes d'où émergera un amour sincère, profond, chaotique et dont on ne connaîtra jamais véritablement l'issu, une romance des temps modernes entre deux êtres que tout oppose, merveilleusement campés par Isabelle Huppert et Gérard Depardieu, monstres de charisme d'une belle justesse.