Oui, alors oui, bon, voilà. Je fais partie de ces mecs hyper fleur bleue qui adorent Love Actually.
On est plein, je vous ferais dire. Beaucoup plus que certains veulent bien le reconnaître.
Oui, alors oui, bon, voilà. C'est cucul, c'est gnangnan, c'est bourré de clichés, parfois énervant.
La musique de Craig Armstrong est parfaitement gluante. En même temps, ce compositeur, il ne faut pas le chercher. Il est capable d'être aussi austère que de faire preuve du romantisme le plus sirupeux. Alors là, avec un scénario pareil, il ne pouvait que se lâcher.
Oui, alors oui, bon voilà. Le scénario, parlons-en. Une collection d'histoires entrelacées, qui collectent absolument tous les clichés possibles sur l'amour. Et le tout sans finesse aucune.
On va du démon de midi au post-ado libidineux en passant par le triangle amoureux, la romance impossible-sauf-que-oui entre un Premier Ministre et son assistante, la bluette enfantine... Tout y passe.
Oui, oui, oui, d'accord !
Mais ça marche (avec moi en tout cas), qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Que je ne sais pas résister aux bons sentiments ? Ben oui, sûrement. En même temps, c'est pas si grave. (Si ?)
Et puis c'est aussi une régalade d'acteurs au sommet de leur forme : Bill Nighy, Emma Thompson, Alan Rickman, Liam Neeson, Hugh Grant, Keira Nightley (oui oui, elle aussi), Martin Freeman (génial en acteur doublure pour films porno), et tous les autres.
Et Rowan Atkinson, évidemment. Dont les deux apparitions, pour être brèves, n'en sont pas moins essentielles et indispensables.
Oui, alors oui, bon, voilà. C'est culte mais ça ne devrait peut-être pas l'être. Ce qui est le propre des films cultes, de certains en tout cas.
Oh, et puis merde, tiens. J'adore ce film et puis c'est tout !