Tout le monde, même les machos les plus accros à leur gunfights, aiment les comédies romantiques. Quand en plus elles sont anglaises, et avec Hugh Grant, le nirvana n'est pas loin. On se souvient donc avec émotion du pari fou de Richard Curtis d'épuiser avec ce "Love Actually", une bonne fois pour toutes, le réservoir de fictions de la comédie romantique anglaise (avec Hugh Grant) en construisant un film choral égrenant avec un systématisme maniaque (heureusement tempéré d'une légèreté bien venue) tous les avatars possibles d'une histoire d'amour, à chacun de ses stades emblématiques. Revoir "Love Actually" permet une nouvelle fois d'écarter les sempiternelles critiques de facilités démagogiques (bon, le film est lacrymal, ne le nions pas) pour reconnaître la finesse du plaisir que l'on prend devant le foisonnement narratif comme devant la qualité quasi générale de l'interprétation. Un film qui vieillit vraiment bien ! [Critique écrite en 2011]