Commençons par un préalable scientifique, les insectes géants ne sauraient exister, leurs organes internes se seraient pas assez protégés par l'exosquelette et par ailleurs leurs systèmes respiratoires (ils n'ont pas de poumons) ne peut fonctionner que pour une taille réduite (ou alors il leur faudrait davantage d'oxygène) ! Bon maintenant que j'ai sorti ma science on peut parler du fim parce qu'on est dans un film de SF et que tout est permis ! Evidemment le ton est ado et cela se ressent très vite, mais est-ce une tare ? On relit bien les aventures de Tintin, le Voyage au centre de la terre ou Robinson Crusoé bien après l'adolescence parce que ce genre de récit possède son charme particulier. On a donc un voyage initiatique fort bien fait, des sales bêtes assez bien foutues, des personnages de remontre surprenants et même un chien qui joue bien, le meilleur étant la rencontre avec cet androïde, à la fois insolite et touchante. Dans la dernière demi-heure le film change de roue, Aimée a récupéré Joel (on ne saura jamais comment ) et nous voici dans quasiment une autre histoire, elle est plaisante mais ce n'est plus la même, intéressante car elle tue l'image des survivants bisounours et illustre ce qu'on qualifie de courage et qui est souvent proche de l'inconscience, et là Joel devient un héros parce qu'il n'a plus rien à perdre. Même si d'aucun pourront trouver ridicule la bébête qui fait les yeux doux, encore une fois c'est un conte, et on ne saurait demander à un conte d'être réaliste. J'ai oublié de saluer la performance de l'acteur Dylan O'brien, maintenant c'est fait. Un bon moment de cinéma sans prise de tête.