Aux confins sacrilèges de la transgression, l’impérieuse quête d’une âme sœur. Un sublime patchwork de fièvre et de révolte. L’amour absolu. Quatre heures inoubliables, énergiques, où se mêlent un large spectre d’émotions , de sensations , d’ambiances variées et de bonheur visuel. A coup sûr ce film d’une épaisseur symbolique certaine entrera dans mes 5 étoiles et même en bonne place dans mes 30 films « sinon rien » Pas une seconde d’ennui, au contraire, l’envie de revenir sur telle ou telle scène, de revoir tel ou tel personnage aussi intéressant l’un que l’autre et auquel on s’attache, ne serait-ce qu’à travers son histoire, toujours surprenante, drôle tragique ou émouvante et ce qui l’a mené là où il en est . Les qualificatifs se bousculent : c’est un spectacle, un voyage, à la fois lumineux, démesuré, dans le bon sens du terme, Love Exposure est une sorte de quête initiatique et une extraordinaire histoire d’amour. Ce qui m’a plu c’est à travers ces portraits vivants et attachants d’adolescents mais aussi d’adultes parfois paumés, souvent en crise intime, c’est la profondeur de ce film à travers les thématiques abordéess : la religion, le couple, la quête identitaire de l’adolescence et son émancipation, la sexualité bien sûr , l’emprise sectaire , mais aussi la culpabilité , les frontières si floues entre la norme et la « déviance » où l’on ne cherche pas à poser un jugement car c’est traité justement avec humour ou décalage…. Mais surtout au centre l’Amour sous toutes ces déclinaisons et sa quête d’absolu C'est cette phrase du film qui m'a bouleversée : « si je n’ai pas l’amour, je ne suis rien…. »