đżđđŁđ đżđđđ đ”đđđđđđđ de Rose Glass est un film Ă la fois brutal et captivant, qui mĂȘle habilement la violence et la beautĂ© dans un ballet cinĂ©matographique audacieux. Kristen Stewart incarne Lou, une gĂ©rante de salle de sport dans une petite ville perdue du Nouveau-Mexique, prise dans un tourbillon de violence et de passion lorsqu'elle tombe amoureuse de Jackie, une culturiste en route pour une compĂ©tition Ă Las Vegas. DĂšs les premiĂšres scĂšnes, le film plonge le spectateur dans un univers sale, oĂč la violence est omniprĂ©sente et oĂč chaque dĂ©cision semble entraĂźner des consĂ©quences irrĂ©versibles. Si la rĂ©alisation frĂ©nĂ©tique du dernier acte pourrait en dĂ©concerter certains, Rose Glass confirme ici qu'elle est une cinĂ©aste avec une vision unique et intransigeante.
Au dĂ©but, đżđđŁđ đżđđđ đ”đđđđđđđ semble suivre les codes classiques du noir. Mais trĂšs vite, le film se distingue en explosant ces conventions, plongeant dans une spirale de surrĂ©alisme et de chaos Ă©motionnel. Il navigue entre des moments de suspense tendu et des Ă©clats de violence viscĂ©rale. Le personnage de Lou, interprĂ©tĂ© avec brio par Kristen Stewart, nâest pas une simple victime des Ă©vĂ©nements. Elle devient rapidement une protagoniste complexe, renforcĂ©e par son amour obsessionnel pour Jackie et sa dĂ©termination Ă protĂ©ger cette relation, Ă tout prix. OâBrian, en tant que Jackie, dĂ©gage une Ă©nergie physique imposante, faisant dâelle une figure presque surhumaine, tout en cachant des failles Ă©motionnelles qui apparaissent peu Ă peu. Pour moi, O'Brian est une vĂ©ritable rĂ©vĂ©lation; elle utilise sa prĂ©sence physique avec une force impressionnante, tout en offrant une profondeur Ă©motive rare dans ce type de rĂŽle.
En plus de sa narration tendue et de ses performances saisissantes, đżđđŁđ đżđđđ đ”đđđđđđđ se distingue par une certaine rĂ©flexion sur les dynamiques de pouvoir et les dĂ©rives de lâobsession. Glass pousse ce questionnement encore plus loin en explorant lâinfluence des stĂ©roĂŻdes, des armes et de la violence dans un monde oĂč la faiblesse nâa pas sa place. Cette exploration, bien que brutale, est toujours magnifiĂ©e par une direction artistique qui allie rĂ©alisme et onirisme, rendant chaque image Ă la fois frappante et poĂ©tique.
Au final, đżđđŁđ đżđđđ đ”đđđđđđđ nâest pas simplement un thriller viscĂ©ral; câest aussi un film qui interroge les formes de domination, dâamour et de sacrifice. Rose Glass ne se contente pas dâorchestrer un ballet de violence; elle en fait un vĂ©ritable terrain de rĂ©flexion sur ce que nous sommes prĂȘts Ă sacrifier pour le pouvoir, le dĂ©sir et la libertĂ©. Cette capacitĂ© Ă allier profondeur et esthĂ©tisme annonce une carriĂšre prometteuse pour une rĂ©alisatrice dont on attend la suite avec impatience.