Bon film, touchant, surprenant, mais parfois inégal. Je n'en connaissais rien d'autre que son synopsis que j'avais même oublié avant de me rendre à la séance, et je pense que c'est la meilleure façon de s'y plonger.

J'aime beaucoup l'espèce de douceur dans lequel tout est filmé, avec notamment le travail sur la lumière, et les cadres qui sont très évocateurs (parfois trop?), racontant quasiment toujours quelque chose de la relation entre les personnages.

De très belles scènes, des choses intéressantes sur la complexité des relations, de notre propre bon sens pour les juger et prendre nos décisions, de notre réaction face à la perte. Un joli sac de nœuds de relations humaines, toujours nuancées, avec par exemple les beaux-parents, dont chacune des deux réactions suite à l'évènement du film a été finalement contraire à ce qu'on aurait pu imaginer d'eux de prime abord. Cette zone grise permanente de relations humaines fait du film une sorte de zone labyrinthique ou il est confortable de se perdre, car tour à tour touchante, exaspérante, décevante, ou à l'inverse euphorisante et étonnantes. Le traitement de toute la complexité psychologique et relationnelle est également réussi lorsqu'il nous montre que ce n'est pas parce que quelqu'un nous connait mieux au fond de nous que cette personne sera la plus sincère, ou la plus complémentaire.

J'ai été un peu plus déçu cependant pour la relation entre Taeko et Jiyo, car si l'on voit bien ou elle en est du début à la fin (et ceci avec une clarté magnifique, dès les tous premiers instants du film)ce qui l'a menée ici aurait pu être un peu plus qu'esquissé, même si le film nous donne les clés pour la comprendre et que c'est probablement un avis personnel qui pourra ne pas être partagé.

Quoiqu'il en soit, je ne saurais expliquer plus en détail cet ensemble de choses qui m'ont fait passer une séance douce et agréable (même si les évènements du films ne sont pas tout rose loin de là), mais j'espère que mes petits gribouillis désordonnés parviennent à en expliquer l'essentiel.

Gruik
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le 17 juin 2023

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Gruik

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