Love Object par Sintaquendetoa
Attention, petite bombe en approche! Oui Love Object fait partie de ces films indépendants dont on a rarement la chance de les voir au cinéma ( distribué dans une trentaine de salles ) car chacun sait que, bien souvent, les distributeurs français restent frileux lorsque on leur présente un film de ce genre. Quand on y pense, ce film aurait pu être un direct to dvd tout comme Shaun of the dead, Saw et bien d'autres... ralala honte à la FRANCE !
Voilà que débarque ce Love Object... l'Amour d'un Objet en français...hum... pas n'importe lequel... une poupée gonflable. Non ne parté pas! Ce n'est pas ce genre de film ;)
L'histoire par d'un concept pas super original, en gros, Kenneth, un employé de bureau modèle s'ennuie dans sa petite vie bien ordonnée. Il a un bon job, il est constemment félicité par son patron... mais il manque quelque chose, ou quelqu'un. Etant un peu mal à l'aise avec les femmes, ils décident de se commander un poupée gonflable suite à une blague que ses collègues lui ont fait. Mais malheureusement, Kenneth va tomber dans une spirale infernale ou il aurait du mal à discerner la chaire du plastique ( c'est bien dit non? ).
Ce film commence lentement, je tiens d'ailleurs à prévenir que ceux qui sont là pour de la tripaille, ils peuvent repasser désolé, à part une tête coupée il n'y pas grand chose de sanguinolent et c'est tant mieux. Mais pas de panique, l'interet est ailleurs. Tout se base sur la psychologie du pauvre Kenneth, interprété par le formidable Desmond Harrington, un habitué du genre depuis the hole, visé un peu le CV du coco, The Hole, Le vaisseau de l'angoisse, Détour Mortel... il en à fait une petite spécialitée!
Ici, il campe un personnage qui bascule dans la folie. Il est en réalité à la fois attiré par Nikki, la poupée, et Lisa, sa collègue de travail ( Melissa Sagemiller, elle est vraiment mignone ;). Pour ne pas trop en dévoilé, ce film a à peu pres la même structure narrative que May, d'ailleurs, je ne sais pas pourquoi mais je rapproche tout le temps ces deux films. Donc la structure peu être résumé ainsi: malaise + tenation + obtention + séparation = pétage de plomb assuré!
Je pense que le réalisateur a voulu montrer, où l'homme est capable de se rettrancher pour sortir d'une vie trop réglée. De plus on se rend compte du manque de communication et de liens sociaux qui parsèment ce film, je ne vais pas tomber dans une analyse sociologique de ce film mais c'est l'un des aspects qui m'a le plus frappé. Le réalisateur a bien pigé qu'on vie tous dans un monde où l'on à peur des autres, on se contente de les observer, de les épier. On les désir mais on se fixe des limites...
Mais attention, le plus étonnant dans ce film, sans vouloir faire de spoiler, c'est de voir Kenneth dominé par Nikki, je n'en dirai pas plus mais tout est bien maîtrisé.
Sinon côté casting, j'avais envi de souligner la présence d'Udo Kier, un autre habitué aux série B ( Blade, Cigaret Burns... ) qui joue le rôle d'un concierge un peu trop curieux...
Robert Parigi signe ici un premier film, non pas exempt de défauts, mais d'une qualité rare dont l'interprétation des acteurs est un point fort.