Ah, les films abordant l'homosexualité, une divergence adoré par les férus de cinéma du genre nouveau. "Love, Simon" est selon moi un film qui se propose assez novateur dans l'analyse des rapports entre les individus et dans le traitement du sujet. Certes, le film est à mon goût bourré de petites incohérences, et de plotline pas assez exploitée


Je pense notamment aux passage où tous lui reproche son bad behavior et d'avoir été égoïste suite aux révélations prononcées.


Mais bon, finalement que peut-on attendre d'un blockbuster dans la fleur de son âge?


Et bien, au même moment où Le Monde s'interrogeait dans un article intitulé "Les blockbuster ont-ils encore une âme"; j'ai trouvé de nombreux éléments pouvant étayer l'argumentation du "oui".


Premièrement, l'aspect dramatique lié à l’environnement des homosexuels n'est pas dramatique (étonnant pour un drama, pas vrai?), ce que j'entends par là, c'est que le film ne soulève pas de la tragédie typique, où les protagonistes meurent du SIDA, ou bien alors, de pauvres jeunes hommes innocent qui ne se remettront jamais de la fin avorté de leur amour d'été dans une Villa italienne sensas que mon portefeuille ne pourra jamais se permettre même avec 40ans de SMIC durement gagné. Ici, l'on parle d'une vie banale de lycéen, sauf que celui-ci est gay. Et c'est tout.


J'ai beaucoup apprécié le fait que Hollywood introduise un adolescent classique dans un environnement simple parce qu'elle correspond à la vie courante de beaucoup de gens dans le monde occidental (même si soyons clair dès maintenant, si la vie ressemblait à ce film, et ben on serait certainement trèèès heureux). Néanmoins, l'objectif du film est de montrer à quel point il dur d'assumer cette différence, même dans un monde qui n'est pas la guerre, ou la chasse aux sorcières en permanence. Le regard des autres, la confiance de soi, et surtout le fait qu'on veuille avoir le contrôle sur qui doit savoir et qui ne doit pas savoir.


Je pense que la richesse de ce film repose sur l'aspect normatif de l'hétérosexualité et le rapport individuel à soi quant à nos sexualités respectives. Mais le plus respectable dans ce film, c'est de voir que la plupart des clichés gay n'apparaissent pas, et de fait, n'altèrent pas l'identité de Simon par l'identité sexuelle. Et c'est ce qui permet finalement, une identification large au personnage de Simon; sa seule différence, c'est d'aimer les hommes.


Là où Hollywood a réussi son film, c'est qu'il permet de montrer la difficulté du coming-out, et tend à normaliser la chose tout au long du film pour finalement exclure cette marginalisation. En touchant un grand public, Hollywood transmet un message novateur et rassurant


Car Happy Ending!


Et qui tend à harmoniser comme dirait les sociologues, "la déviance" à la norme.


Alors, les blockbusters ont-ils une âme?

Rémi_Bltn
8
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le 11 juin 2018

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