Il est difficile pour moi d'aborder cette série sous un angle objectif, tout simplement parce que cette série reflète de nombreux centre intérêts spécifiques auquel je suis particulièrement attachés depuis toujours : la politique, les figures du pouvoir et de la domination, et le personnage. Ajouté à cela, un casting d'envergure par mes deux acteurs favoris : Kevin Spacey, et Robin Wright. À peine ai-je vu le premier épisode que j'ai été subjugué. J'y ai alors déposé mon blanc-seing sans un soupir.
Cette série possède à mon sens de nombreux atouts, et un potentiel hors du commun exploité à son paroxysme. En effet, deux volets on retiré mon attention.
D'abord, ce que je définirai comme la qualité artistique de la série.
Il faut savoir que la série est filmée sous des angles très particuliers : le cadrage est simple, mais suggère de nombreuses subtilités au sens profond, et dissimulés. Le cadrage est de cette manière une variable complémentaire aux jeux d'acteurs et à l'iconographie de Spacey, et de Robin Wright.
Les soundtracks du film sont également d'une qualité remarquable, et envoutantes. L'immersion est totale pour ce qui revêt de la conceptualisation visuelle de la série.
La seconde force de la série est son scenario. En effet, House of cards immerge aussi par son écriture, qui intègre le spectateur dans une position privilégiée et unique vis-a-vis de Frank Underwood par l'abolition du quatrième mur. Nous sommes alors plongé sur la scène politique par l'omniscience de notre personnage. L'essence notre existence au sein de show, se fabrique alors par la prescription de différentes leçons du pouvoir de Francis Underwood, et son ambition politique, nous apparaissant ainsi tel un sombre Machiavel contemporain.
"Il existe deux types de souffrance, celle qui vous rend plus fort, et celle qui n'est que souffrance, je n'ai aucune patience pour tout ce qui est inutile".
"Everything is about sex, except sex. Sex is about power."
La place de Claire Underwood est aussi toute particulière, et séduisante. Et porte tout autant que son mari une forme de pouvoir et de sensibilité qui lui est propre. Elle prendra peu à peu une place de plus en plus importante tout le long de la série.
Spoiler : Elle incarnera la position de présidente dans la saison 6, qu'elle incarnera avec brio.
"My turn!"
"Are you still there?"
"Guess people i'm done suffering"
"Whatever he says to you that past few years, don't belive a single word!"
La relation de couple des Underwood est très particulière, sans enfants, prêt à tout pour faire valoir leur ambitions, les Underwood sont les antagonistes de la série, prêt à tout pour arriver à leur fins. Leur union repose sur leur ambitions respectives mettant en exergue un partenariat solide et de confiance du couple au fil des saisons. Toutefois il s'agira aussi de leur principale faiblesse.
"Francis always knew what he want, when he proposed me, he says to me «Claire I'm not that kind of man which promise you a happy life, but I promise you will never get bored» then he has put the ring on my finger".
"I love that women more than sharks love blood".
Enfin, pour conclure, la série permet un recul cohérent sur les modes de gouvernance démocratique contemporain, et montre bel et bien la défaillance de certains dispositif, ou mesures induite par le système, et les individus qui le régisse.
"That's right, we don't submit the fear. We make the fear".