La perte d'un être cher est une chose horrible, mais c'est véritablement l'absence qui est le plus dur. L'absence d'un corps, l'absence de preuve, l'absence d'une solution qui ferait figure de clé pour continuer à vivre.

"Lovely Bones" de Peter Jackson est un film sensible sur la douleur de l'absence, de la perte soudaine d'une personne qui forme l'un des piliers d'une existence. Entre poésie dramatique et thriller, Jackson met en scène une histoire parfois assez facile dans son développement, mais qui comporte cependant plusieurs techniques de mise en scène et d'écriture qui fonctionnent parfaitement.
Malgré une vision assez classique du Paradis et des Limbes, le long-métrage regorge pourtant de scènes à la fois intenses, touchantes, mais aussi très sincères. Fort de ses références, le réalisateur s'amuse à placer quelques clins d'oeil dans son film. C'est ainsi que verront le jour certaines scènes marquantes et durs, les fruits d'une cohésion efficace de la mise en scène et de la musique.
Véritablement amoureux de son sujet, Jackson illustre cette histoire grâce a des personnages forts. Entre un Stanley Tucci méconnaissable et terrifiant de froideur, face à la jeune et talentueuse Saoirse Ronan pleine de douceur et d'incandescence, et un Mark Walhberg étonnamment juste, il y a ici une palette de personnages passionnants. Rachel Weisz et Susan Sarandon ne sont évidemment pas en reste. La force de ces personnages réside dans la bonne construction de leur psychologie, chacun a bénéficié d'un traitement particulier, et le film prend le temps de tous les décrire.
Le plus surprenant dans tout cela, c'est que le film s'il est à la fois techniquement beau et juste au niveau de la mise en scène et de l'écriture, c'est qu'il est également réalisé avec beaucoup de pudeur et de poésie.

Malgré une dimension un peu naïve par moment, "Lovely Bones" se révèle très convaincant et surtout infiniment sincère. Un film dur réalisé avec beaucoup de douceur, un poème triste et terrifiant de deux heures. Un vrai moment de cinéma.
E-Stark
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le 14 mars 2014

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E-Stark

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