Une adaptation décevante et sans finesse de "La nostalgie de l'ange"
Une adolescente de 14 ans est assassinée par un voisin. Son corps n'est pas retrouvé. Mais, depuis un endroit qui n'est ni le paradis ni l'enfer - l'entre-deux - (selon l'expression de son petit frère), elle veille sur sa famille et lui donne des signes pour retrouver son meurtrier et surtout l'empêcher de tuer à nouveau.
J'avais lu le livre d’Alice Sebold (La nostalgie de l'ange) que j'avais trouvé beau, émouvant et surtout, malgré le sujet morbide (celui de l'assassinat d’une jeune fille), plein d'un optimisme et d'une joie de vivre salutaires. Le film qui en a été tiré est décevant.
Bien qu'il ait réalisé son premier film en 1976, Peter Jackson, réalisateur néo-zélandais, devenu célèbre grâce à l'adaptation de la trilogie du Seigneur des anneaux (2001-2003), n'est pas habitué à faire dans la finesse.
Ce succès lui est sans doute monté à la tête car, depuis, il a poursuivi sur sa lancée avec un remake catastrophique de King Kong (2005), qui fut, lorsqu'il est sorti, le film le plus cher de tous les temps. Bien que lancé à grand tapage, et faisant un nombre impressionnant d'entrées, je le considère (et je ne suis pas le seul) comme un très mauvais remake du pourtant hélas terriblement dépassé King Kong de 1933. Depuis... Plus rien.
Malheureusement, l'adaptation de La nostalgie de l'ange aurait dû être confiée à un réalisateur doué de plus de sensibilité et de finesse.
Hélas, n'est pas Stephen King qui veut ! En tout cas, pas Peter Jackson.