Mis à part En avant, sorti en salles juste avant le premier confinement, ça fait plus de deux ans (depuis Toy Story 4) qu'un film Pixar n'a pu être exploité au cinéma comme il le devrait. C'est dommage pour Soul, et maintenant pour Luca, qui est au fond une belle histoire d'amitié. Celle de Luca, un garçon-poisson qui rêve de découvrir la Riviera italienne, et qui va rencontrer Roberto, un autre poisson qui, comme lui, se transforme en humain en-dehors de l'eau.
Ça lorgne gentiment sur les clichés qu'on pourrait avoir vis-à-vis de l'Italie, surtout celle décrite des années 1960, avec de la couleur à foison, des gens qui parlent vite et fort, l'amour des pasta, et surtout celle de la Vespa, qui est vue comme le symbole de la liberté. Ce qui n'est pas faux quand on voit des films italiens de l'époque, où la mobylette était reine. Mais plus que l'aspect gag, certains amusants avec un chat grincheux, c'est l'amitié entre les deux garçons qui a retenu mon attention, car ils sont en gros le frère que l'un n'a pas pu avoir et inversement. Il y a une fille entre les deux, Giulia, qui va les pousser à participer à une sorte de triathlon afin de gagner l'argent nécessaire pour rouler en Vespa.
Mais c'est un film vraiment sympa, touchant même, qui rend hommage à l'Italie qu'on aime, avec quelques petits clins d'oeils cinéphiles comme une affiche de Vacances Romaines, et qui est parait-il partiellement autobiographique car le réalisateur, Enrico Casarosa, est lui aussi Italien. On peut juste dénoter que tout comme Raya et le dernier dragon, la production a sans doute souffert du télétravail consécutif à la pandémie, ce qui pourrait expliquer certains arrières plans vides ou peu animés, ainsi que la musique de Dan Romer qui n'est pas marquante.
Cela dit, ça donne envie de partir en vacances, et de rouler en Vespa, et c'est déjà pas mal. Mais un film de l'acabit de Vice-Versa nous (me) manque...