Je me suis rendu dans un vieux cinéma de quartier où mon feu père m'avait emmené lorsque j'étais haut comme trois pommes pour voir ce film car pas de projection au Gaumont Nantes .. bref.
Ironie du sort car voir ce film de vieux coboye grincheux dans ce cinéma d'antan avec sa moquette orange était parfait.
Je n'avais pas assis mes fesses d'adulte dans ces vieux fauteuils de cuir marron garnis de ressorts qui crissent, comme dans les matelas de nos grands-mères, depuis au moins une bonne trentaine d'année !
Évidemment mon ressenti sur le film n'est pas objectif car il est parsemé de nostalgie pour ce lieu qui est sans doute celui dans lequel j'ai découvert pour la toute première fois le septième art, sans réaliser bien évidemment que celui-ci allait me passionné pour toute la vie durant.
D'ailleurs le lieu n'a presque pas changé depuis les années 80, mis à part peut-être, hélas, le néon lumineux vintage, en relief, qui était perché sur la devanture et qui formait le nom
"Cinéma le Concorde" qui n'est plus depuis car trop fragile pour traverser le temps ou les cailloux de quelques gamins un peu stupides...
Et peut-être sans doute le statut de salarié à bénévole pour ce qui est de la personne derrière la vitre de sa cabine, qui est chargée, entre autre, de l'addition pour le ticket d'entrée.
J'en suis sorti assez content, c'est un bon petit film sur la fin de vie et la mort qui approche doucement lorsque nous arrivons au terme de notre existance dans ce monde dans lequel nous évoluons.
En tout cas il vous touchera forcément car nous devrons tous, un jour, affronter ce passage de la vie, avec nos doutes, nos craintes.
Et pour couronner le tout, c'est la dernière apparition filmographique d'Harry Dean Stanton qui nous à quitté depuis la sortie du film, acteur que j'avais découvert lorsque j'étais adolescent dans
"Alien le huitième passager"
avec une casquette sur la tête et un tchoukel dans les pattes.
Acteur à la gueule pas banale mais dont je n'ai toujours pas vu le
chef-d'oeuvre qui à inscrit son nom dans le milieu.
Dédicace à Michel, mon père, parti trop tôt.. pour excès de gauloises caporal et d'autres substances à consommer avec modération, avec ou sans glaçons.
Bon film.