14 ans après Dikkenek, Olivier Van Hoofstadt est de retour avec une autre comédie et offre le meilleur rôle de sa carrière à Michaël Youn. Ce qui bien sûr ne veut pas dire grand chose compte tenu du pédigrée de l'animal.
En effet, si dans Lucky le propos social est bien présent, l'axe comique est complètement bâclé et émaillé de blagues ringardes et hors de ton (qui en 2020 peut se permettre de sortir une ligne du style "j'aime pas les chiens, je préfère les chiennes"). Ce qui faisait le (relatif) charme de Dikkenek c'était sa gouaille, son bagou, ses répliques cinglantes et sa marginalité folklorique mais ici l'écriture est brouillonne et les personnages secondaires extrêmement et curieusement sous-exploités au profit de l'exaspérante Foresti. La satire de la bourgeoisie et du prolétariat aurait gagné à être approfondie. Aussi, Olivier Van Hoofstadt semble avoir une dent contre les forces de l'ordre mais leur représentation est davantage grossièrement caricaturale que subtilement satirique.
En résumé, Lucky est un film qui manque de caractère.