Pour parvenir à la lumière, il faut passer par l'ombre
Le temps et les couleurs à la lumière des états d 'âme.
Attristée par la faible prestation dans "L'amour est un crime parfait", j'ai retrouvé Karin Viard. Celle des sentiments, mais cette fois sans rébellion inutile.
Jeu juste, petit film agréable, drôle-amer, à l'instar d'un plat marin.
Il faut parfois laisser faire ce qu'on appellerais le destin : un train manqué, une alliance étonnamment perdue dans le siphon, une décision de s'arrêter quelques temps sans rien, ni téléphone, ni carte de crédit (mais de cela Lulu n'en est pas directement responsable), Lulu, la lumière renaissante va goûter à la vie, dans sa plus grande simplicité. Rien n'est plastiquement beau dans le film, rien n'est fait pour séduire le spectateur, pas même des cieux ravissants oud es maquillages outrageux, rien. L'invitée de ce long métrage est la sobriété, l'humilité de celles et ceux qui un jour ont pu sentir que n'ayant rien, ils ne pouvaient plus rien perdre ou presque. Et peut-être gagner une seule chose : de vivre en accord avec soi et donc en accord avec l'autre.
C'est cette simplicité que je salue ici, une séance reposante et ma foi pour un lundi bien encourageante.
Bonne séance :)