Sur l'affiche de Luna, un visage plein cadre, celui de l'héroïne du premier film d'Elsa Diringer. La débutante Laetitia Clément, repérée dans un lycée nîmois est l'atout fraîcheur du film, avec un fort tempérament qui s'exprime dans chaque image. Le scénario de Luna est par ailleurs sans originalité folle, dans la découverte d'un personnage féminin en friche qui passe par un apprentissage classique d'une adolescence en manque de repères. Un événement brutal au tout début du film sert de point d'appui à une histoire à l'évolution sans surprise ce qui n'empêche pas une sincérité et un vrai souci de réalisme. De ce point de vue, les terrains vagues autour de Montpellier sont à l'image de Luna, en attente d'être habités. La réalisatrice a un peu délaissé les personnages secondaires pour se focaliser sur un seul caractère et sa mise en scène manque singulièrement de relief. Il n'y a guère plus à dire sur ce premier film qui a au moins le mérite de ne jamais sonner faux.