Avec un titre pareil, force est d'admettre que je mets les pieds dans le plat. Seulement, je suis une personne qui fonctionne au ressenti, à l'affect, aussi je ne vois pas d'autre échappatoire à mes reflexions qu'un tel intitulé. Je ressens d'abord, j'intellectualise ensuite. Un vrai lézard. C'est ce qu'on demande en fait à quiconque s'interesse à l'art délicat de l'analyse filmique. Evidemment, tout cela se nuance...Vous inquietez pas.
Comment analyser "Lux Aeterna" ? Déjà, en précisant que ce n'est pas un long-métrage. C'est un moyen métrage d'une cinquantaine de minutes, réalisé par le franco-argentin Gaspar Noé. Un format intriguant, mais qui s'explique par la nature quasi-publicitaire du film. Effectivement, celui ci est une commande passé par le directeur artistique de la maison Saint-Laurent. Une sorte de carte blanche donnée au réalisateur..."Tu fais un film,n'importe lequel, tant que c'est un film avec ton identité...et que l'on puisse reluquer quelques une de nos robes au passage". Le pied ! Un rêve pour n'importe quel réalisateur désireux d'expérimenter.
Il faut dire que cela n'a pas toujours été ainsi pour notre Gaspar. Il y a encore dix ans, celui ci choquait le bourgeois en sortant des films, certes très visuels et brillament construits, mais s'ingéniant surtout à jouer avec les frontieres de l'insoutenable et de l'innaceptable. Il y a dix ans par exemple, c'était "Enter The Void" qui venait défrayer la chronique avec ses scènes d'éjaculation intra-vaginales, ses relations incestueuses à peine voilées, et sa celebre scène de love hotel où tous les personnages du film se déglinguent sans complexe dans un Tokyo stromboscopique filmé de maniere quasi divine (Sausage Party avec de vrais saucisses en somme). Huit ans encore, et c'était "Irreversible" et sa projection Cannoise rentrée dans les annales (sans mauvais jeu de mot). Toute blague mise à part, en 2002, Gaspar avait opéré - quoique l'on en dise, quoique l'on en pense - une fracture à même le crane du cinéma Français avec "Irreversible", l'obligeant à se retourner sur lui même et à se demander "putain...mais qu'est-ce qu'on est à la fin ? Qu'est-ce qu'on peut regarder ? Qu'est-ce qu'on peut pas regarder ?", obombrant son précédent et non moins difficile long métrage "Seul Contre Tous" au passage. Tout au long des années 2000, le nom de Gaspar Noé était synonyme d'une vieille cuite, tâchée de vomissures, qu'on aurait fait en sortant de l'adolescence, et qu'on aurait essayé tant bien que mal d'oublier pour redevenir plus sérieux, plus posé...Cela explique la quasi absence de Noé durant cette décennie, repoussé dans le néant par la bonne société Cannoise. Puis arriva "Enter The Void" et on se dit bon, ben, c'est qu'un lunatique de plus, alors Noé s'est engouffré dans cette petite porte que le cinéma français lui entrouvrait, le rangeant dans une catégorie Z de son cinéma, mais lui permettant néanmoins de pondre des films.
Et puis...il s'est produit quelque chose au milieu des années 2010 que je ne saurais pas expliqué. Soudainement, ce Gaspar Noé, qu'on regardait alors en se passant ses films sous le manteau, était soudainement devenu hype. Plus que hype : une référence ! Des mots de Thierry Frémeaux lui même, il n'y a pas un réal ricain passant à Paris aujourd'hui qui ne vient pas taper la bise au cousin Nono, devenu une forme de figure de proue du cinéma expérimentale. Les années Hollande, avec sa "bobo"-isation très sociale démocratie, et grosso modo son désir de s'inscrire en faux vis à vis de la rigueur Sarkozyenne et Chiraquienne par rapport au package culture jusqu'alors imposé, avaient sans doute lachées du leste sur les cordes qui enserraient le cinéma du natif de Buenos Aires au rang d'attraction adulescente. Soudain, ce cinéma Français prenait conscience de la richesse infinie de ces films de "genre","bis",ou "experimentaux". Si cet interet a vu le jour dans un flash lumineux à la toute fin des années Hollande (étant donné qu'aujourd'hui, nous ne savons plus trop où en est le cinéma Français, et le cinéma tout court...), il a permis aux films de Gaspar Noé d'être reconnu pour ce qu'ils sont, c'est à dire des métrages d'auteur, et non plus des films quasi-porno. Un véritable ascenseur émotionel pour l'Argentin, qui peut créer avec bien plus de confort aujourd'hui qu'il y a cinq ans.
Après nous avoir régalé d'un "Climax" coloré il y deux ans, chaudement acclamé par la critique (dont celle de Cannes, si c'est pas ironique...), Gaspar nous est donc revenu en cette périlleuse année avec un film qui l'est tout autant : Lux Aeterna.
Sur le papier, l'histoire est dans la continuité de Climax : un monde en vase clos, de la tention, et un barrage en couille vitesse grand v. C'est néanmoins de la sorte qu'on m'a vendu le film, et craignant de re-voir "Climax" dans Lux Aeterna je me suis dit que ça ne valait sans doute pas le coup de bouger mes petites fesses jusqu'au ciné le plus proche pour perdre 50 minutes de mon précieux temps en cette fin décalée d'année scolaire. Aussi, j'oubliais jusqu'à l'existence de sa sortie...Puis un post insta d'une conaissance m'a fait soudain me rendre compte, il y a moins de deux jours, que mon temps n'était pas si précieux que ça en fin de compte, et que franchement la salle de ciné ça me manque un peu. Et vu que la derniere fois que je suis allé au cinéma, c'était pour me faire mollarder à la geule par un Britannique (à raison, hein ? ne me faites pas dire ce que je n'ai pas dit, puis filez voir ma critique sur "Tenet"...), je me suis dit que ça aurait été idiot de ne pas retenter le coup avec un réal qui m'a pas - trop - déçu depuis le début de sa carriere.
Puis le film s'est lançé, et ça n'a pas été immédiat, mais j'ai soudainement ressenti beaucoup BEAUCOUP de satisfaction. Une satisfaction dans mon risible tout petit égo d'aspirant créateur à la noix certes, mais une satisfaction quand même. Il va falloir que je clarifie...
Si vous êtes un assidu de mes textes bourrés de fautes, vous avez sans doute compris que je suis (étant donné que je ne cesse de le répeter à qui mieux mieux depuis trois ans) un tout jeune assistant réalisateur. Je n'ai, à ce jour, été impliqué que sur très peu de projets, surtout des scolaires, mais j'ai quand même accumulé une petite experience de base sur mon métier, et plus que tout sur mon milieu. Du coup, voir Lux Aeterna, pour moi, ce fut une expérience tout à fait...bon là j'allais dire réjouissante car elle étaye par la forme et les couleurs ce que je théorise en secret depuis trois ans, mais sinistre avant tout. C'est un film de Noé, en fait. Vous êtes pas trop censé y prendre du plaisir, ou du moins pas ostensiblement.
Du coup, je récap vite fait le scénar de Lux Aeterna pour que vous voyez le topo: Béatrice Dalle (LA Béatrice Dalle, hein ? Pas un personnage incarné par Béatrice Dalle mais Béatrice Dalle elle même) réalise son premier film ayant pour theme le supplice des sorcieres (y a un terme exact utilisé au début du film qui contracte le mot savant de sorciere et celui de génocide afin de parler du massacre de masse des femmes au cours de l'histoire, mais je m'en souviens plus...). Afin d'incarner une des fameuses sorcieres, Béatrice demande à sa pote Charlotte Gainsbourg de venir tourner une scène de bucher, comme ça, en fin de journée, dans un studio de centre ville. On comprends par les conversations que le tournage du film a démarré il y a une semaine, ou un peu plus d'une semaine, et que donc Charlotte arrive un peu au milieu de la soupe histoire de -peut être- ne faire qu'un caméo d'amitié, ou quelque chose du style. Après plusieurs minutes passées devant une cheminée où Béa et Charlotte échangent posément plusieurs anecdotes de tournage - sans doutes vraies par ailleurs, du genre qu'on peut entendre dans une interview décontract' à la Konbini-, le tout filmé dans un split screen très sobre et pas dérengeant pour un sou, l'atmosphere autour d'elles commence alors à s'activer très brusquement : va falloir lancer la répet'.
Cette phrase, c'est une phrase de premier assistant. Ca signifie, en clair, "bon meuf ! Va falloir se bouger le cul si on veut rester a l'aise avec le plan de travail". Alors tout s'emballe, et on voit l'équipe toute entiere de technicos, de maquilleurs, de prods, d'actrices, de figurants, et de piques-assiettes que ce split screen chaleureux avait camouflé prendre vie devant nos yeux, de l'aplat du split screen à la polydimension de ce qui me semble être un steadycam ou un easyrig. Les deux femmes bougent, et se mettent à voguer entre les feuilles de décors du studio, dans la promiscuité de cette équipe en train de bosser. Et là, l'ambiance contemplative, passive, deviens très active, et on se fait bousculer en même temps que Béatrice et Charlotte par l'avalanche d'informations, souvent contradictoires, toujours violentes, qu'une équipe de tournage peut s'envoyer à la geule pendant plus d'une bonne demie-heure. Entre le producteur qui - sous les conseils du chef opérateur- se met à faire suivre Dalle par un caméraman pour enregistrer tous ses faits et gestes afin de trouver un bon pretexte de la dégager, et Charlotte qui se fait harceler par un Karl Glusman hyper collant très désireux de la rapprocher de son futur projet en tant que réal (le genre de truc hyper dégeulasse qu'il ne faut SURTOUT pas faire pendant un tournage) en plus de devoir gérer une équipe de maquilleurs méga pots de colles ainsi qu'une urgence ultra inquietante à la maison, on est écartelé pendant près de cinquante minutes par cette fourmilliere de vociférations qui vont ensevellir ces deux femmes jusqu'à une apothéose Christique que vous devinez tout à fait epileptique.
Ce qui saute avant toute chose aux yeux dans ce film c'est sa modération. En comparaison des monologues ultra-brutaux de "Seul Contre Tous", du Rectum d' "Irreversible", des fellations d' "Enter The Void", de la fête du slip de "Love", et des gosses grillés de "Climax", Lux Aeterna apparait comme la petite soeur toute mignonne des productions Gaspar Noé. Si la maestria visuelle est toujours là, si la fluidité est encore une fois plus que frappante, il manque à ce film un degré de malaise graphique que Noé vient remplacer par un aveuglement volontaire du spectateur en toute fin de film (un peu tiré par les cheveux si vous voulez mon avis). L'opression en revanche, elle est toujours là. On a du mal à respirer tant la gestion des cadres, adhérés à Dalle et Gainsbourg, se permettant de rare sorties de pistes pour des inserts de situations sur d'autres protagonistes, est suffocante. On était pas beaucoup dans la salle lors du visionnage, mais je me suis amusé à constater que la femme assise derriere moi s'était mises à se boucher les oreilles et à baisser la tête avant même que les effets lumineux epileptiques du final ne démarrent, sous le regard gêné de son copain qui semblait lui aussi sur le point d'imploser de l'intérieur. Et si j'ai moi même été pris à la gorge pour cette cascade de corps et d'hurlements s'entrechoquant, j'ai eut - sans doute au contraire de mes deux comparses de projection - une sensation que je qualifierais d'état de stress post-traumatique. Soudain, cela m'est apparu...Lux Aeterna ne montre pas un tournage qui part en couille, il montre tout simplement ce que c'est qu'un tournage. Point barre.
Avant d'étayer ce point, je dois evidemment rendre hommage au discours néo-féministe très étrange que ce film met littéralement en lumiere (étrange ne veut pas dire mauvais). Si l'allégorie de la sorciere et de l'odalie par le feux crève evidemment les yeux, elle dit avant tout une chose très pieuse de la place de la femme dans le processus de création cinématographique. Elle est disloquée,humilié, trainée dans une raie de lumiere éblouissante. Entre une réalisatrice qui se fait submergée par ses acolytes masculins au point de devenir la caricature zombiesque qu'on veut faire d'elle, et une actrice qui se fait rituellement mettre à mort, on est face à de la bonne figure très médievale qui fait du bien. Noé ne cache aucune de ses réferences, les utilises mêmes dans son film afin d'éclaircir tel un proto-discours de surface la teneur plus enrobée qu'il charge dans le coeur même du film.
Parce que plus que de la simple place de la femme dans le processus de création, c'est avant tout du processus de création en lui même dont il est question ici. Le processus cinématographique, relégué ici en sabbat cacophonique, lighté avec beaucoup d'effets et de manierisme afin de tout simplement suspendre le malaise. Alors, les spectateurs sortent de la salle, discutent entre eux, et afin de dissiper le vertige du film se disent "pfiou eh bah ! Pire tournage au monde" avant de partir fluncher.
Mais mes petits chéris...un tournage, c'est exactement ce que vous venez de voir. Certes, on filme pas toujours des scènes badass tel qu'un bucher de sorciere mais que ce soit ça, une comédie d'Onteniente, une publicité pour de la lessive, ou un court-métrage fauché mais pro, ça se passe toujours de cette maniere. Alors certes, il sera sans doute difficile pour certains de mes "collegues" de le reconnaitre mais il va falloir qu'on se l'avoue à un moment : notre milieu ne subsiste uniquement que dans un déchainement de violence permanent, une obsession maladive de la hierarchie et de son non respect, etune furie frolant le satanique.
Prenons le personnage du chef opérateur par exemple. Qui osera, parmis vous tous techniciens de l'audiovisuel, venir me dire que le chef opérateur du film, vous l'avez pas déjà croisé un milliard de fois au boulot ? Bedonnant, pince-cul, mielleux, perfectionnistes pour que dalle, épaulé par des assistants cams champions du monde de léchage de couilles, à vous parler d'une époque où ça filait doux, premier à venir pleurnicher auprès du producteur "parce que là...c'est plus possible c'est ingérable gnagnagnagna oh mais moi j'vais me barrer si ça continue gnugnugnugnugnugnu". Et cette équipe du HMC là ? C'est pas genre l'équipe d'HMC par défaut ? Ils s'insultent tous les uns les autres, ils se bouffent tous la rate, ils prennent la tête aux acteurs et aux actrices, leur casse du verre pilé dans le dos...C'est juste vertigineux à quel point c'est réel. On a aussi le producteur et ses conversations toxiques, ses chantages à deux francs six sous, cerné de sbires, et tous ces autres mecs qui trainent sur les plateaux et qu'on sait pas ce qu'ils veulent si ce n'est bouffer gratos à la régie, saouler les technicos, et tenter de dévoyer les réals et les acteurs. Je vous jures sur l'honneur que rien de tout cela n'est exagéré, ni les pétages de plombs, ni la cacophonie ambiante, ni les crises d'angoisses, et surtout pas le manque d'honneur.
Je le sais parce que je me suis énormement reconnu dans le personnage de Félix, incarné par Félix Maritaud, avec son mégaphone et son oreillette, à courir derriere sa réal pour lui demander "on lance la répet ou pas ?", écouté par personne, écrasé par tout le monde, écrasant à son tour ses subordonés, complétement dépassé mais faisant genre que tout est sous controle...Félix, c'est le 1er Assistant, et je n'ai jamais vu de représentation de plus fidele de ce que c'est véritablement ce job : en chier, se faire chier dessus, chier sur d'autres, et avoir des remords par la suite. Et recommencer, parce qu'on est bon qu'à ça, et parce que - quand même - on a fait une super prépa. Le moment où j'ai été à deux doigts de craquer, de tomber en larmes dans mon coin, est très fugace mais très parlant de cette sensation énorme de solitude qui accompagne chaque assistant réalisateur. De cette peur permanente qu'on a dans les tripes, qu'on essaie d'articuler et dont tout le monde se branle. C'est la scène au HMC où la superbe, la renversante, la magistrale, la terrifiante Abbey Lee constate que clairement la robe qu'on lui demande de porter fait ressortir explicitement ses tétons. Aussi, elle n'a pas signée pour ça (logique), sauf que la tempête du tournage l'emporte et qu'on la pousse vers le plateau d'une maniere qui excite peu la reflexion. Alors vers qui se tourne t-elle ? Félix. Ce pauvre con de Félix et son anglais approximatif. Elle lui sort un truc du style "Mec, là, ça va pas du tout, mais alors pas du tout. La robe est transparente, et je n'ai en aucun cas signé pour ça. Aussi, je vais avoir une discution avec la prod pour réevaluer mon contrat". Et quand on sait que le producteur est bientot sur la paille, et que donc Félix va servir d'intermediaire entre Abbey Lee ou tout du moins son agent et le silence cosmique du producteur Parisien en pleine banqueroute on se dit que ce tournage va le suivre bien au delàààà de sa fin, et qu'il a pas fini de se ramasser des gnons à cause d'autres personnes. Seulement, elle ne s'arrête pas là et elle conclue le tout en disant cette phrase terrible "Normalement, c'est ton boulot de me protéger de tout ça". Et c'est vrai. Et là, on se sent nul avec Félix. On se sent nul parce que lorsqu'une femme aussi magnifique vous rapelle à votre loyauté chevaleresque qui a faillit dans les grandes largeurs, eh bah vous avez juste envie d'arracher vos vetements et de vous barrer tranquillement vous faire foudroyer par l'orage...
Voilà ce qu'est le cinéma. Le cinéma Français surtout ! Il faut applaudir toute la sagacité de ce génial Gaspar Noé qui arrive quand même à caser dans son film des doigts d'honneurs à Jean Luc Godard, père fondateur de cette situation merdique, la figure du saint-père indépassable pour ce chef opérateur de mes deux qui ne jure que par " le temps de Jean Luc" tel une époque antidéluvienne Biblique où on était fou-fou parce qu'on filmait des mecs en train de conduire de dos. A une époque où la sacralisation de Godard est de plus en plus remise en question, ce genre de petite phrase nous démontre à quel point Noé est un réal conscient du monde dans lequel il évolue, et des volontés libertaires de la jeunesse Française qui voudrait faire des films sans qu'on soit obligé de s'entretuer, et de rentrer chez soit avec des névroses qui ne se discutent pas. Il ne dit pas avec ce film j'ai la réponse, mais il fait quelque chose qui est très important: il fait s'écrouler le temple, il rend aux cendre ce fantasme du plateau de tournage et de la création afin de nous rapeller que faire un film dans une société aussi égocentrique et fausse que la notre, c'est comme lentement bruler sur un bucher. On finit par l'accepter, au seuil de l'extase, mais il ne faut plus que ce soit une fin en soit.
En conclusion, le cinéma c'est de la merde. C'est ce qu'on peut ressentir quand on capte la décharge de dégout qui électrise ce film de bout en bout. Mais ce n'est pas un film qui nous dit que rien ne peux être fait pour rendre ces espaces de travails moins cataclysmiques. Lux Aeterna...La lumiere éternelle. Celle du projecteur dans ce temple mi-paien/mi-chrétien qu'est la salle de cinéma. Rapellons nous pourquoi nous faisons cela, pourquoi nous voulons le faire et comment nous pouvons le faire sans bruler.