Dès le début du film, nous sommes plongés dans ce qui paraît aux premiers abords une sorte de documentaire, lors d'une longue discussion majoritairement improvisée entre les actrices interprétant leur propre rôle : Béatrice Dalle et Charlotte Gainsbourg. On comprendra par la suite que tout le casting interprète en réalité son propre rôle, c'est alors que fiction et réalité se mêlent pour nous induire en totale perdition au cours du visionnage de ce troublant moyen-métrage qu'est Lux Æterna.
Ce film de 51 minutes nous montre les coulisses du tournage d'un film, et encore une fois, on devine que le vrai se mélange au faux : les acteurs ont pu/dû improviser face à ce qui se passait sur ce réel plateau de tournage. Si le film fictif est censé traiter de sorcières brûlant sur le bûcher, c'est au final une scène peut-être encore pire que nous offrent Gaspard Noé et/ou le chef opérateur (ou du moins son personnage).
En effet, le tournage commence mal et tourne de plus en plus au réel cauchemar lorsque des problèmes techniques visuels et sonores surviennent, assourdissant et aveuglant tout le monde sur le plateau. Gare aux épileptiques pour les dernières minutes du film qui sont presque insoutenables visuellement ! Mal de crâne garanti mais moment de tension qui n'en finit délicieusement pas, et beauté de l'image au rendez-vous. Mais comme j'en parlais au début, ce que je retiendrais peut-être le plus, ce sont les talents d'improvisation des actrices, Béatrice et Charlotte, qui sont d'un naturel époustouflant. De plus, j'ai trouvé intéressant ce qui m'a semblé être une critique du monde du cinéma, monde qui semble être mis sur le bûcher et être le réel propos du film à contrario des sorcières qui ne seraient peut-être, qu'un simple prétexte.