C’est le premier long métrage du photographe animalier Laurent Geslin. Cet homme internationalement reconnu s’est intéressé à la faune urbaine dans les capitales européennes (comme les renards à Londres) avant de se prendre de passion pour le plus grand félin d’Europe le lynx boréal.
On va donc se pencher sur ce magnifique animal qu’est le lynx boréal également appelé Lynx d'Eurasie. Ces petits noms ont comme origine son lieu d’habitation. Tout d’abord, car il vit dans les forêts boréales, et que celle-ci s’étende sur le Nord de l’Europe jusqu’au fin fond de la Sibérie. On peut aussi le retrouver sur une partie la Chine. Il faut savoir que cette espèce est protégée au niveau européen. Un faible nombre se trouve en France dans les forêts du Jura. Ils sont environ une centaine. Cela leur a valu d’être inscrits sur la liste rouge de l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
Pas besoin donc d’aller dans les lointaines contrées de la Sibérie pour Laurent Geslin afin de partager avec nous sa passion pour le lynx boréal. Grâce à lui, ceux qui ne connaissent pas vont pouvoir découvrir les magnifiques paysages du massif jurassien. C’est toujours un plaisir de pouvoir observer un animal d’une telle beauté. Ce genre de moment qu’il faut apprendre à savourer. Des images brutes juste pour nous. Laurent Geslin a tout de même fait un minimum de mise en scène, car même s’il a vécu tous les passages vus dans ce documentaire, la répartition chronologique a été modifiée.
Lynx nous propose donc un documentaire en totale immersion. C’étaient les conditions nécessaires pour capturer des images de ce félin. Un exercice qui n’est pas des plus faciles, le lynx boréal étant difficile à trouver. Cet animal nocturne est rarement filmé dans son environnement de par sa nature discrète. Nous n’aurons donc pas d’interférence humaine. Il faut vraiment aimer la nature pour savourer cette heure et vingt-quatre minutes.
Par contre, ce côté un peu brut de décoffrage peut en rebuter plus d’un. Il faut véritablement aimer les documentaires animaliers pour pouvoir le savourer. Le niveau d’interactivité est assez faible. Qu’on se le dise, nous ne sommes pas là pour engranger du savoir, mais pour profiter de la vue. Le documentaire va rester dans son cadre tout du long sans s’aventurer au-delà de l’observation. La voix monotone ne va pas aider pour le dynamisme. Les amoureux de la nature seront donc comblés par Lynx.