Attention, cet avis comporte ce genre de spoilers:
le prédateur naturel du Lynx est désormais la twingo. Et ces grosses raclures de chass…braconniers.
Le montage est imprécis, l’étalonnage un peu raté, le discours un peu niais (« Comme c’est beau de savoir qu’un prédateur rôde dans la forêt »), la musique mièvre et la composition des cadres
pas franchement virtuose (à quelques plans près, on se demande ce qu’il font là). Et c’est très bien comme ça puisqu’il ne s'agissait pas de faire un film visuellement spectaculaire, contrairement à d’autres, braconniers de la photo qui ne s’intéressent aux animaux qu’au prisme des images qu’ils pourront en tirer : si si, on t’a vu la panthère des neiges.
Là où se dernier rejette le monde sauvage aux confins d’un fantasme exotique, Lynx fait tout le contraire puisqu’il montre l’animal sauvage au quotidien, simplement, réintroduit dans nos paysages domestiqués et donc « cohabitant » avec les humains. Le film soulève la problématique passionnante, enthousiasmante et souvent cruelle de leur adaptation. Il se double aussi d’une petite leçon d’écologie (au sens d’étude des habitats).
Bref, là où la panthère des neiges est l’histoire d’une traque tournée vers une nostalgie inatteignable, Lynx expose les animaux tel qu’il sont, sans les mythifier ni les anthropomorpher et expose des solutions d’avenir. Ni trop clinquant, ni trop romantique, ni trop animalier (scientifique / éthologique), ni trop égocentrique, le docu est très bien équilibré. Ses "défauts" font ses qualités. L'aventure est naturellement dans le thème du film, pas besoin d'en faire des caisses dans sa réalisation. Et ca fait du bien !