Le vilain.

Profitant du Printemps du Cinéma, j'ai été voir le dernier Klapisch, "Ma part du gâteau". Je pressentais la déception ("Paris" m'avait moyennement convaincue) mais malgré tout, impossible de résister (je suis maso).
Parce que j'aime bien Cédric Klapisch, j'aime bien Karin Viard, j'aime bien Gilles Lellouche (c'est un peu l'Ecole des Fans dans ma tête).
J'en suis sortie perplexe, et puis plus j'y repense, plus je décèle d'incohérences, de caricatures, de défauts. Bref, ça ne se bonifie pas avec la réflexion.

ATTENTION SPOILER.

Pitch : Une ouvrière nordiste se fait licencier à cause du grand capital et de la délocalisation en Chine. France (c'est son prénom) (tu la sens l'allégorie là ??) tente d'abord de se suicider (pendant le goûter d'anniversaire de sa nièce #classy) avant de confier sa progéniture au bon soin de sa sœur (ah la légendaire solidarité du peuple dunkerquois...) et de partir faire une formation de femme de ménage à Paris.

Alors pourquoi pas femme de ménage à Dunkerque ou Lille ? Ça... Les parisiens doivent être plus sales que les autres.

Elle se fait embaucher par Steve (Stéphane en vrai mais tu comprends, c'est trop difficile à dire pour les anglais) (Stephen n'est pas du tout un prénom anglophone), un trader qui après 10 ans à la City vient de se voir confier un taf à Paris.

Le problème de Ma part du gâteau c'est qu'à force de vouloir jouer sur tous les tableaux (humour, émotion, social), on perd sur tous.
Des scènes totalement déconnectées les unes des autre dont on peine à voir l'intérêt (la rencontre entre France et son ex, la voyage à Venise), des personnages très caricaturaux (le trader cynique, richissime et solitaire qui comprend rien aux femmes, délaisse son fils mais qui est un peu malheureux au fond VS la mère courage prônant la positive attitude, la solidarité et qui malgré toutes ses bonnes valeurs se fait piétiner par la société), et une fin totalement absurde.

Cédric Klapisch a des idées politiques et c'est très bien. Mais faire un film social et engagé n'est pas à la portée de tous, et clairement ça n'est pas là-dedans qu'il excelle. Dommage.