Deuxième film adapté d'une comédie musicale, adaptée d'un roman, adapté de nouvelles autobiographiques écrites par Ruth McKenney et publiées dans le New Yorker à la fin des années 30, qui connurent tous beaucoup de succès.
Pourtant l'histoire est assez banale : deux soeurs veulent faire leur vie à New York, l'une a la beauté, l'autre a l'esprit, et chacune envie l'autre. Etant donné leur peu de moyens, elles atterrissent dans un basement à Greenwich village loué par un propriétaire véreux mais peintre à ses heures, où tout tombe en ruines, mais qui donne sur une cour magique où tous s'adonnent à des activités artistiques. Excepté pour Jean-Pierre/the Wreck/Dick York de Ma sorcière bien-aimée en survet gris qui est footballeur au chômage et lave le linge de sa femme.
En cherchant du boulot, elles vont toutes deux se heurter aux impedimenta prévisibles : la drague lourde et les auditions louches pour Eileen (l'avait qu'à pas mettre ce short de répétition), les rejets systématiques de ses histoires pour Ruth.
Le film est un miracle, car les acteurs ne sont pas transcendants, l'histoire non plus, mais il emporte tout sur son passage avec les numéros dansés cités par Paul : la battle des prétendants (avec Bob Fosse himself), le kiosque à musique imaginaire, jusqu'à l'ultime conga avec les marins brésiliens.

La vraie Eileen (qui ressemble un peu à Hélion) s'est tuée avec son mari dans un accident de voiture à l'âge de 26 ans, en rentrant précipitamment d'un week-end de chasse au Mexique pour assister à l'enterrement de Francis Scott Fitzgerald. Elle n'a jamais vu la conga.

Et l'appartement de Pruneau est beaucoup mieux que le leur.
Gizmo
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le 5 juin 2011

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Gizmo

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